Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 217]

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GÎTES MÉTALLIFÈRES DE LA LOZÈRE 454 compagnie ne permettaient pas alors une exploration sérieuse. L'éloignement de ce point du centre de l'ex-

ploitation fut peut-être aussi une cause d'abandon de ces premiers travaux. On avait encore, à peu près, à la même époque entrepris l'exploration de deux ou trois veines détachées au Chauffez, mais sans succès.

En résumé, cet énorme filon du nord paraît assez généralement stérile ses crêtes de quartz sauvage n'offrent presque jamais d'indices minéraux. En quelques points seulement, les apparences deviennent plus

satisfa-isantes, mais c'est presque toujours à la ren-

Filon du sud.

contre de veines latérales analogues à celles dont nous parlerons plus bas. Remarquons encore que des veinules de galène se sont montrées, vers l'est, dans des filons de feldspath compacte, partant du granite porphyroïque et paraissant se, relier aux crêtes quartzeuses. Comme le premier', ce filon est connu sur une trèsgrande étendue, avec une puissance toujours considé-

rable. Plus éloigné du massif granitique, il affleure toujours au milieu des micaschistes. On le suit trèsaisément. depuis les environs de Figeirolles jusqu'auprès des hameaux du -Villaret et du Massufret. Même direction et mêmes accidents que sur le filon du nord ; la plongée est au sud comme pour celui-ci

mais elle est très-forte et ces filons sont souvent verticaux.

Les apparences sur plusieurs points sont de beaucoup meilleures qu'à l'affleurement da nord. Une première attaque a été faite anciennement dans

lés propriétés du rillassufret. Par une galerie et un puits, on a retiré de la galène argentifère avec pyrites, quartz et sulfate de baryte ; la puissance totale était

ET DES CÉVENNES OCCIDENTALES.

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là de 6 à 7 mètres, et le minerai resté sur les l'aides est de belle apparence. A. peu près en même temps, on attaquait au Villaret, et on retirait, de cette seconde fouille, quatre à cinq tombereaux d'assez bon minerai de bocard. Tous ces travaux paraissent avoir été abandonnés par défaut de ressources à l'époque. Un dernier point où les apparences sont très-belles sur le filon du sud, c'est auprès du pic de l'Espinasse , quartier dit de la Grand'-Croix. -La crête du filon est là puissante de 2 0 à 25 mètres et semble très-minéralisée; on y a même, en 1828, pratiqué quelques fouilles sans suite qui ont donné de très-beau minerai. En parcourant maintenant de l'O. à l'E. la bande de micaschistes comprise entre les deux lignes du N. et du S., nous allons trouver les affleurements de toutes les veines, sur lesquelles est concentrée l'exploitation de Vialas depuis la fin du siècle dernier. En partant du Villaret, le long du filon du sud, nous 'voyons sur la gauche un premier affleurement dirigé du S.-0. au N.-E. : c'est le Filon Lorrain. Il est assez difficile à suivre aujourd'hui ; cependant on le voit transversalement au ravin de la Picadière , sur le bord duquel ont été foncés d'anciens travaux d'exploration. Le minerai se composait de galène argentifère avec quartz, schistes et baryte. On a perdu la veine 'mi-

Filon Lorrain.

nérale au fond d'un puits peu profond et on abandonna, après avoir retiré vingt-cinq à trente tombereaux de minerai.

Sur le flanc sud du même ravin de la Picadière, en face du village de Casiagniols, affleurent les veines dites de la Picadière , de la Fève, Sainte-Barbe, des Avesnes,

suivant qu'on les prend aux divers points de leur longueur.

On distingue assez nettement trois veines parallèles

Filons des Avesnes,