Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 112]

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Procédé de M. Berthier.

ANALYSE DES TERRES VÉGÉTALES,

DES AMENDEMENTS ET DES ENGRAIS.

sont trop connues pour que j'aie besoin d'insister sur ce point : l'exposition des procédés sera d'ailleurs mieux à sa place au chapitre des engrais. Très-rarement on doit procéder au dosage de l'azote dans les terres végétales ; ordinairement les essais qualitatifs indiquent des proportions trop faibles pour qu'on puisse espérer de le doser avec exactitude. Il est donc important de se familiariser avec les deux essais qualitatifs que j'ai indiqués précédemment , afin d'obtenir des indications comparables des proportions plus ou moins grandes d'azote contenu dans des terres différentes, en opérant toujours de la même manière et sur 'la même quantité. M. Berthier a publié récemment dans les Annales de physique et de chimie un mémoire *sur l'analyse des

assez grand pour déterminer la fusion facile de toutes les matières contenues dans l'échantillon ; on pourrait bien se débarrasser du calcaire par une digestion avec un acide étendu, ainsi que l'a fait M. Berthier. Je pense que ce traitement par un acide peut altérer beaucoup les matières organiques et fausser les résultats. Il est donc prudent de n'employer que des moyens mécaniques, par exemple le triage avant la pulvérisation, pour séparer les fragments calcaires bien exempts de toute matière organique.

terres et des cendres végétales. Ce savant chimiste conseille de ne pas chercher l'azote dans les terres,

important de faire, sur une quantité pesée, l'essai qualitatif pour l'azote et au besoin son dosage. On doit constater l'état hygrométrique de la terre qui

par le motif que les engrais, dont l'usage est actuelletuent général, apportent au terrain une quantité d'azote bien supérieure à celle que réclame la végétation. Il propose de constater rapidement les proportions *des matières organiques par fusion avec un excès de litharge. M. Berthier s'est assuré, par de nombreuses expériences, que les matières organiques qui se rencontrent ordinairement dans les terrés donnent, par fusion avec la litharge, des proportions de plomb peu variables, et dont la moyenne est de 13,5o de plomb pour i de matière organique. En admettant ce résultat, on peut conclure, avec une approximation peut-être suffisante , que la terre contient o,o75 de substance -organique par chaque unité de plomb métallique obtenu dans la fusion. L'opération doit être faite avec un excès de litharge

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La méthode de M. Berthier, modifiée quant à ce détail, me paraît bonne en ce sens qu'elle donne, en très-peu de temps, l'évaluation approximative de la quantité de matière organique, évaluation qui ne peut

être faite par aucun autre procédé ; mais il est très-

est soumise à l'analyse, afin de savoir à quel poids de matière sèche rapporter les résultats obtenus. Mais on doit en outre constater la faculté hygrométrique, c'est-à-dire évaluer la quantité d'eau dont la terre peut s'imprégner, et sa tendance à retenir l'eau quand elle est exposée dans une atmosphère sèche. Ces déterminations donnent des indications utiles sur la manière d'être du terrain pendant les grandes pluies et pendant les sécheresses. La détermination de l'eau hygrométrique contenue dans l'échantillon peut être faite par deux méthodes 1°

par dessiccation rapide à une température un peu

2° par dessiccation lente à la température ordinaire, sous le récipient de la machine pneumatique. Pour appliquer la première méthode , on prend un

supérieure à i oo° ;

Propriétés physiques.