Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 98]

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GISEMENT ET TRAITEMENT DES MINERAIS

DE CUIVRE EN NORWEGE.

de schistes cristallins, de grauwackes, de quartzites et

ils ont l'inconvénient de presque tous les gisements de cuivre de la Norwége , celui d'avoir une étendue trèsrestreinte. Le plus grand nombre ne renferme que si peu de minerai et sur des espaces si petits que l'on a à peine le temps d'établir une exploitation régulière. Parmi ces nombreuses mines, plusieurs formèrent des groupes qui ont donné lieu ou donnent encore lieu à des exploitations régulières. Parmi ceux-ci on doit

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à la partie supérieure de calcaires qui souvent ont beaucoup d'analogie avec les calcaires siluriens. Dans certaines parties on y retrouve cependant des couches

qui seraient, à plus juste titre, rangées dans les terrains qui l'ont précédé ; car on y voit quelquefois des schistes amphiboliques et des couches de gneiss ; mais ce ne sont que des exceptions. En général on ne trouve que des couches appartenant au système nommé le système Cambrien.

C'est dans les terrains de ce système qu'ont été jusqu'à ce jour découvertes toutes les mines de cuivre du centre de la presqu'île scandinave, et c'est dans des terrains du même genre que se trouvent dans le Nord les mines de cuivre de la baie d'Allen.

Le hasard a été jusqu'à ce jour pour tout dans la découverte des mines. S'il en a déjà fait, il est vrai, découvrir un grand nombre, il n'en est pas moins hors de doute que si les recherches étaient conduites d'une manière plus suivie, on en trouverait beaucoup d'autres au milieu de ces pays à peine habités du centre de la Norwége et de la Suède, où errent encore aujourd'hui des tribus laponnes qui semblent y avoir été oubliées par leurs compatriotes, que la civilisation a refoulés vers le Nord. Il est cependant vrai de dire que cette recherche est d'une extrême difficulté : car on n'a aucune loi pour se guider dans la recherche des gîtes métalli-

fères. Sans régularité ni dans leurs allures, ni dans leur richesse, ils sont dispersés irrégulièrement dans la bande cuprifère. Aussi rencontre-t-on dans un grand nombre d'endroits d'anciens travaux de mines abandonnés, soit que le minerai eût cessé complétement , soit qu'il se trouvât en trop petite quantité ; car si les gisements découverts jusqu'à ce jour sont nombreux,

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citer en première ligne les groupes de Scelbo, de Lokken,

(Undset et de Roraas en Norwége, et celui de l'reskuttan en Suède. Trois seulement sont aujourd'hui en exploitation : ce sont ceux de Scelbo , de Roraas et de l'keskuttan. On a exploité à des époques différentes bien d'autres mines, mais toutes d'une importance assez restreinte. On a extrait du cuivre au nord du lac de Kalln et sur les bords du lac d'Ann en Suède, à Levanger et à Gulstadt , dans la partie nord de la province de Drontheim. Au sud du groupe de Roraas , on a eu jadis l'usine de Frederickgave qui traitait, outre les minerais des mines voisines, ceux des mines de Slare , de Werte et de Mcen , situées dans les environs d'Espedal , où l'on a découvert depuis de riches mines de nickel ; mais cette usine est depuis longtemps détruite.

On a également signalé des gisements de cuivre dans l'île de Srholen, près de celle d'Hitterce , à Halbran, au

pied du glacier du Justedal , points où existent des lambeaux du- terrain d'Urthonschieffer, et enfin dans les vallées environnantes du Sneehaettan et surtout dans celle du Gruvedal. On a également découvert et exploité des mines de cuivre aurifère à Aardal, dans l'Aardal-fiord , l'un des bras du Sogne-fiord. Mais ces mines n'ont jamais donné lieu qu'à des exploitations très-peu considérables.

Énumération des districts de mines.