Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 95]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

76

90 Minerais de fer d' Allevard, de Vaulnaveys, d' Articol

(Isère), de Savoie. Fontes de l'Isère, de Savoie; aciers d' Allevard ; fers de Savoie. Dans mon troisième mémoire, j'avais présenté quatorze analyses de minerais de fer de l'Isère, donnant presque tous des indices de platine. On pouvait déjà penser que ce métal ne reste, ni dans les laitiers des hauts fourneaux , ni dans les scories des forges à acier ou à fer. Par conséquent le platine devait se concentrer dans les foutes, les fers et les aciers. Dans mes recherches de 1855, j'ai constaté que les prévisions de la science étaient exactes. J'ai trouvé seulement que les proto-carbonates de fer sont plus platinifères que les hydroxydes qui en proviennent par altération. Cette différence doit-elle être attribuée au mode

d'analyse ou à la disparition du platine par suite de l'altération? Minerais de fer d'Allevard.

Minerais de fer de Vaidnaveys.

Minerais de fer d'Artieol.

DANS LES ALPES.

RECHERCHES DU PLATINE

Trois fers carbonatés et hydroxydés ont donné de jolis indices de platine ; deux, des indices ; un, de faibles in-

dices et cinq n'ont produit aucune réaction. Les protocarbonates ont été essayés sur 5o grammes. Je n'ai pu traiter les hydroxydes qu'a la dose de 9. 5 grammes. Je n'ai analysé en 1855 que trois fers carbonatés de cette localité. Tous m'ont donné du platine. Dans mon troisième mémoire, j'en avais essayé cinq. J'avais trouvé du platine dans quatre. En tout, dans le vallon de Vaulnaveys , j'ai traité des minerais appartenant à huit filons. Ils m'ont donné des indices plus ou moins manifestes de platine. Nous comprenons, sous le nom de minerais d'Articol, tous ceux qui sont dans la petite vallée de l'Eau-cl'011e, entre Allemont et le Rivier - d'Allemont , sur la rive droite de l'Eau-d' 011e.

Ces minerais ont été fondus autrefois au haut four-

177

neau d'Articol , et on se rappelle que les fers furent jugés les premiers fers de France. J'ai essayé des échantillons de trois filons différents. Tous ont donné du platine. Dans mon troisième mé-

moire, j'ai cité un minerai d'Articol ayant donné les plus belles réactions à la dose de 2 5 gr. seulement. D'après cet aperçu, les deux régions les plus platinifères seraient la Savoie et la vallée de l'Eau-d'011e.

Toutefois, il ne faut peut-être pas trop généraliser. On peut se demander si le platine est répandu d'une manière homogène dans toute l'étendue d'un filon de fer carbonaté, s'il y en a plus dans le fond du filon ou à la surface, si dans le même filon le proto-carbonate en contient plus que l'hydroxyde, qui est le résultat d'une altération.

Les filons de fer spathique de Saint-Georges-d'Hur-

en Savoie, alimentaient la plupart des hauts fourneaux de Savoie. Tous les ingénieurs des mines, tous les métallurgistes connaissent les magnifiques fières ,

Minerais de fer de Savoie.

filons de Saint-Georges. Ces minerais donnent des fontes

blanches très-propres pour la fabrication des aciers de

fusion et du fer. Les produits ont toujours été trèsestimés.

Tous les minerais de Savoie mentionnés dans ce mémoire contiennent plus de proto-carbonate de manganèse que ceux de l'Isère. La plupart des échantillons ont donné da platine pouvant être dosé sur 5o grammes de minerai et au-dessous.

Le nombre des analyses que j'ai exécutées est de J'ai reconnu la présence du platine sur dix. Je n'ai fait que deux analyses sur les fontes d'Aile-

treize.

yard. La première a donné de jolies réactions de platine et la seconde a laissé de l'incertitude sur l'existence de ce métal. Ces recherches sont difficiles, et je me propose TOME V,

854.

Fontes lA lie va r il.