Annales des Mines (1853, série 5, volume 4) [Image 172]

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EXAMEN DE L'ARGENT IODÉ

DU CHILI.

clivage très facile permet d'en séparer des lames qui offrent les mêmes caractères optiques que les cristaux

il n'est attaqué qu'avec lenteur et dans une faibleptportion : une quantité très-minime d'iode se dégage et colore la liqueur en rose. Cette couleur ne se montre qu'après que la liqueur acide a cessé de bouillir; .elle disparaît dès qu'on l'expose de nouveau à l'ébullition. La décomposition se fait avec i-àpidité si l'on ajoute une goutte d'acide chlorhydrique ou un fragnient de chlortire de sodium à la liqueur azotique chaude. Dans ce cas, il se dégage de l'iode à l'état de vapeurs violettes qui bientôt se condensent sur les parois du tube. L'acide chlorhydrique bouillant le dissout en faible, proportion sans le décomposer. L'acide sulfurique concentré et bouillant l'attaque avec dégagement des vapeurs violettes d'iode. Ces caractères seraient sans doute suffisants polir

décrits par M. Descloizeaux dans les Annales de chimie et de physique, 3' série, t. XL ; sa forme appartient donc

au système rhomboédrique. Sa couleur est le jaune de soufre pâle : cette couleur n'est pas altérée par la lumière diffuse. Le minéral est tendre, fragile, et se laisse aisément pulvériser. J'ai trouvé sa densité égale à 5,707 en opérant à + 8 degrés centigrades, sur ig,481 o de matière. M. Domeylw avait trouvé : 5,5o. Cette différence doit tenir à ce que ses échantillons étaient moins purs que ceux que j'ai soumis à l'expérience.

Exposé à une température de + 5oo degrés centigrades, l'argent iodé se colore en jaune orange foncé ; il reprend sa couleur jaune pâle en se refroidissant. On peut, à plusieurs reprises, observer ces changements

successifs de couleur sur un même échantillon. Au rouge naissant, il fond en prenant une teinte brune, presque noire ; il se fige en refroidissant, et sa couleur jaune pâle apparaît de nouveau. Chauffé seul sur le charbon, il fond, se décompose

peu à peu 'en donnant des vapeurs d'iode, et laisse des globules d'argent métallique entourés d'une auréole brune assez semblable à celle que produit l'oxYde de cadmium. Fondu avec le carbonate de soude il se décompose en donnant naissance à de l'iodure de sodium : l'argent est réduit à l'état métallique. Si l'on dissout dans l'eau le sel de soude, et qu'on le sursature avec de l'acide azo-

tique, l'iode est mis en liberté, et colore immédiatement en bleu les fragments d'amidon sec qu'on jette dans la liqueur.

Réduit en poudre et chauffé dans un tube de verre jusqu'au degré de l'ébullition, avec l'acide azotique pur,

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distinguer l'espèce. Je vais indiquer cependant Mie autre méthode qui m'a paru rentrer dans le cadre des plus simples essais minéralogiques, et qui permet d'Opérer sur une quantité très-faible d'argent iodé. On place sur une lame de zinc fraîchement décapée, un petit fragment de la matière d'essai. On enveloppe

ce fragment de quelques gouttes d'eau distillée. On observe bientôt que l'iodure devient noir foncé et se transforme en une masse spongieuse qui se gonfle en laissant dégager quelques bulles ; cette masse spongieuse n'est autre que de l'argent métallique qu'on peut réduire en lamelles brillantes par la compression avec une baguette de verre. La liqueur aqueuse renferme alors de l'iodure de zinc très-soluble. On décante cette liqueur en évitant qu'elle entraîne de l'ar-

gent métallique, et on la verse dans un verre de montre

on y ajoute quelques fragments d'amidon sec, puis enfin un peu d'acide azotique. Quelques instants suffisent pour déterminer la réaction bien