Annales des Mines (1853, série 5, volume 4) [Image 53]

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NoTI6E SUR LES MINES

Un coup de sude u1 66 donné prés du chantier n 2i a renon.. tré une deuxième couche de lignite à in mètres au-dessous de la première. L'espace entre les deux couches est occupé par des argiles gris-noirâtres ou plutôt bleuâtres en commençant, plus grises et plus siliceuses en approchant de la deuxième couche jusqu'à prendre la couleur et l'apparence du grès houiller pulvérisé.Cette seconde couche en cet endroit n'avait que c1,5. de lignite compacte et s mètres de lignite en lames alternant avec des couches minces d'argile bleuâtre. Il est probable que sur d'autres points cette seconde couche qui n'a pas été suffisamment explorée se présente en entier à l'état de lignite compacte ; ces variations s'observent d'ail leurs dans la couche supérieure. Le lignite extrait par M. Bigant a été essayé pour le chauffage

de l'hospice de Bagnères, qui en a consommé une quantité assez considérable.

il a également été utilisé pour la cuisson de la chaux dans un petit four coulant. Il ne s'attache nullement aux parois et se délite plutôt au feu, ce qui a offert quelques difficultés dans les premiers essais ; mais en diminuant les dimensions du four Ir

de forme ovoïde, qui a actuellement 5 mètres de hauteur totale, 2 mètres de diamètre au ventre et om,90 aux bouches, dont le sol est formé par des grilles qui permettent d'enlever les cendres et d'activer le tirage, on a obtenu des résultats très-satis-

faisants, et la fabrication économique de la chaux avec le lignite d'Orignac est aujourd'hui entièrement résolue. Afin d'augmenter les débouchés de ce combustible, M. de Querrieu doit faire monter en 1855, à Orignac, une briqueterie, dont les produits trouveront un écoulement avantageux dans le pays, qui tire ses briques de la Haute-Garonne et les paye fort cher. Gite de Saint-Pé. D'après le dire de M. Cuyaubère, ancien exploitant de carrières à Saint-Pé-en-Bigorre, il se souviendrait que dans une carrière de schistes exploités pour ardoises par son père sur la rive droite du Gave, on aurait recoupé un banc de charbon minéral qui, moins solide que le schiste, aurait déterminé l'éboulement des tailles et l'abandon de la carrière. M. Cuyauhère n'ayant en sa possession aucun échantillon du minéral qu'il prétend être du charbon de terre, et l'époque reculée à laquelle remonte l'éboulement ci-dessus ne m'ayant pas permis de contrôler ces renseignements par le récit de témoins oeu-

DE LA BIGORRE.

97 laires, je ne les reproduis ici que comme une simple indication qui ne doit être acceptée qu'après vérification.

Gite métallifères. La Bigorre renferme un très-grand nombre de gîtes métalliques de plomb, de zinc et de cuivre dont quelques-uns seulement ont été l'objet de travaux d'exploitation suivis. Les gîtes de plomb sont ordinairement assez pauvres en argent, mais quelques-uns sont abondants en minerai. Les gîtes de minerai de zinc, constamment à l'état de blende, présentent en quelques localités une puissance considérable ; les gîtes de cuivre, au contraire, paraissent beaucoup moins importants.

Toutefois on pourra en tirer un parti avantageux en leur appliquant les procédés qui font actuellement la richesse des concessionnaires de Chessy et de SainbeL

Ces divers gîtes sont du reste, quelle que soit leur nature, presque tous situés de manière à ce que leur exploitation offre peu de difficultés et à peu de distance des routes nationales ou au moins de chemins vicinaux de grande communication. Dans leur description nous adopterons la classification par vallées comme étant la plus naturelle. Les diverses mines de la Bigorre furent comprises dans la

concession de toutes les mines du royaume accordée pour trente ans au sieur Galabin , en février 1722. Elles en furent distraites pour être concédées en 1728 au baron de Lcewen , suédois, et, après la mort de ce dernier, elles furent de nouveau comprises dans la concession accordée en 1737 au sieur Crozet et annulée en 17119, qui comprenait les diocèses de Tarbes, Comminges et Couserans. Cette dernière concession, à l'exception du Couserans, concédé à M. le marquis de Ville-

peinte, fut accordée de nouveau, le is décembre 1780, au sieur de Gestas. Le Si janvier 1789, une nouvelle ordonnance détacha de la concession de Gestas, en faveur du prince et de la princesse de Rochefort, toutes les mines qui font l'objet de cette notice. Les deux concessions de Gestas et de Rochefort sont devenues perpétuelles, en vertu de la loi du ci avril 1810 , et sont actuellement, savoir : la concession de Gestas entre les mains de la société Cavelan , qui l'a affermée à une compagnie anglaise, et la concession de Rochefort entre celles de M. le marquis de Querriee. TOME IV, 1855.

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Mine de zinc de la G6u.ette.