Annales des Mines (1853, série 5, volume 4) [Image 39]

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DES MATTES ELOMBEUSES.

EXTRACTION DU CUIVRE

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du deuxième grillage, 0k,984; du troisième, ok,755. tout, les trois grillages ont rendu 4k,195 de cuivre noir donnant 71,25 de cuivre pur p. ioo de cuivre noir. Par

conséquent de 32',744 de matte de plomb contenant 4', 9 1 2 de cuivre, on a extrait 2k,988 de cuivre pur, ou bien près de Go p. 100 du métal soumis au traitement. Le reste du cuivre se trouve presque en totalité dans le résidu de la dissolution qui en contient encore jusqu'à 7,5p. 100. Malgré les trois grillages auxquels on l'a soumis, ce produit contenait encore une assez grande quantité de soufre, en sorte qu'après un quatrième grillage on aurait pu encore extraire une partie du cuivre qu'il contenait. L'expérience m'ayant pruuvé qu'après chaque grillage il se déposait de moins en moins du cuivre, je me suis arrêté après trois grillages dans l'idée que la

matte de plomb, après avoir subi les opérations suivantes, s'enrichirait d'une nouvelle quantité de cuivre et surtout de soufre, et qu'alors l'extraction du cuivre se-

rait plus facile et aurait lieu avec une moindre perte d'argent. Pour le moment il est très-difficile de savoir jusqu'à quel point l'extraction (précédée d'un grillage) du cuivre

contenu dans des produits argentifères peut être nuisible à l'or et à l'argent qui se trouvent dans la matte de plomb et la matte crue désargentée dans les petits foyers.

Pour répondre à cette question, il est nécessaire en effet de faire une série d'essais en grand et de déterminer avec beaucoup de soin :

i° La quantité de cuivre que peuvent donner les maltes crues désargentées et les maltes de plomb dans le traitement en grand;

2° La perte que peut occasionner le grillage des produits mentionnés ;

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3° Et enfin le nombre de fois qu'on peut soumettre les maltes crues au grillage sans que cela nuisît à la formation des mattes suivantes dans la fonte crue. Pour résoudre cette dernière question, j'ai remplacé

dans ce mélange à fondre la matte crue désargentée par une quantité égale de résidu provenant d'un essai fait précédemment avec ce même produit de la manière qu'on vient d'indiquer.

Dans le traitement en grand dans la fonderie de Zméinogorsk , on retire d'un mélange de 9.8251,2o0 jusqu'à 2.946',96o et 3.2741,400 de matte riche d'une teneur de 169g,25 d'argent par ioo kilogrammes. Le

traitement du mélange d'essai donna 2.557,568 à 286,42 d'argent par ioo kilogrammes ; ce qui fit un déchet de io,58 d'argent par ioo kilogrammes. J'essayai d'ajouter au mélange une petite quantité de minerais de Zméinogorsk , en sorte que la moitié du mélange consistait en minerais de baryte sulfatée, et j'obtins 2.754,124 de matte crue à 273g,40 d'argent par 100 kilogrammes, et le déchet ne dépassa pas 4,,88 par oo kilogrammes de minerai. Enfin, il reste à dire encore quelques mots sur l'emploi

du fer ou de la fonte dans la précipitation du cuivre des dissolutions. J'employai pour l'expérience des barres de fer, ainsi que des outils usés. On a employé 159,852 de différentes espèces de fer, et on avait encore à la fin de l'opération 159k,217 ; ainsi la perte qu'occasionne l'extraction du cuivre est de 01%615. Mais

il ne faut pas perdre de vue que dans les baquets en bois où la précipitation se faisait le fer se trouvait assez longtemps en contact avec la dissolution, et en même

temps qu'il y remplaçait le cuivre qui se déposait, il se précipitait aussi de la dissolution de fer sulfaté, un peu d'hydrate de fer oxydé, qui en se mêlant au cuivre