Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 281]

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PARACHUTE

crochage soit lui même double. Les deux chambres qui

le composent sont l'une vis-à-vis de l'autre, dans le sens de la plus grande largeur de la cage, et leurs sols ont entre eux l'intervalle de im,42. De la position relative de ces deux chambres, il résulte que le déchargement et le chargement s'opèrent par les plus petites faces de la cage. Or c'est précisément sur ces petites faces que se trouvent les longrines faisant fonctions de guides. Ces longrines doivent être interrompues en face de chaque chambre, comme le représente la fig 1, pour laisser passage aux wagons de

charbon. Par suite de cette interruption, la cage, en circulant devant un accrochage, n'aurait plus que trois

points d'appui sur les guides, et ne serait plus assez sûrement conduite. La hauteur de longrine qui manque

est remplacée par un guide auxiliaire placé latérale-

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verroux étaient par conséquent saillants vers l'axe du puits, et d'une manière permanente. La cage posée en face de l'accrochage de 498 mètres Nature et quotité était préparée pour être enlevée par la machine : elle de la charge.

était chargée à l'étage supérieur d'un wagon plein contenant 5 hectolitres de houille; à l'étage inférieur se trouvait un mineur, le nommé Louis Brunet. Le poids total était à très-peu près le suivant : Poids de la cage vide Poids du wagon vide

kil.

55.

,

Poids de 5 hectolitres de charbon. Poids d'un homme

150 .

425 70

1.155

Le signal du départ est donné. La machine avait à peine commencé son mouvement, la cage n'avait été élevée que de quelques centimètres, lorsque le câble

Moment où

le cale a cassé.

de la cage. Cette disposition, la même aux accrochages du fond et à la recette du jour, est représentée en coupe horizontale, sur la fig. 2, telle qu'elle existe à la surface

plat en chanvre cassa sur sa bobine, c'est-à-dire suivant la section la plus éloignée de la charge. Le parachute produisit immédiatement son effet. Le ressort à boudin s'allongea de manière à amener Effets produits par le parachute. les deux griffes au contact des guides, et ces deux griffes se trouvèrent d'abord engagées en deux points P et R

du sol.

situés au même niveau, le point R étant à une petite

ment. Ce nouveau guide consiste en un madrier présen-

tant dans le sens de sa longueur une rainure dans laquelle s'engage un tenon en fer fixé à l'un des angles

Après ces détails indispensables, nous arrivons à Profondeur du puits.

DE M. FONTAINE.

l'accident du 7 octobre 1852. L'extraction s'opérait au niveau de 498 mètres. Le puits Tinchon est creusé jusqu'à 54o mètres, et un dernier accrochage a été ouvert à la profondeur de 53o mètres. Mais il n'y a pas encore de travaux en activité à cette profondeur, et la cage d'extraction n'avait jamais à descendre plus bas que 498 mètres. Aussi, pour éviter la manoeuvre continuelle des verroux AB, CD à ce niveau, on avait paralysé l'action du contre-poids Q; les

hauteur au-dessus de la courbure qui termine inférieurement le guide interrompu pour le service de la chambre supérieure d'accrochage. La cage tombant ensuite d'une hauteur égale à l'extension du ressort à boudin, un choc eut lieu. Le griffe fixée en P fut enfoncée de 33 millimètres dans le guide correspondant. Le second bras du parachute fut chassé comme le premier; mais la longrine dans laquelle il tendait à pénétrer ne pou-

vant offrir aucune résistance à sa base, il fit sauter l'éclat de bois RS indiquée sur la fig. t par des hachures,