Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 73]

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DESCRIPTION ET CLASSIFICATION

DES HOUILLES DE LA LOIRE,

à-dire moins carburé, et cette différence explique bien son faible pouvoir lumineux. A cette abondance extrême d'un gaz très-hydrogéné semble se rattacher un

tibles qui diffèrent peu des houilles à courte flamme et qui par ce motif conviennent encore, comme ces dernières, pour la fabrication des cokes durs et compactes. On les rencontre à Rive-de-Gier, avec les houilles grasses à courte flamme, dans les concessions les plus voisines de celle de Saint-Chamond, à la Grand-Croix, le Reclus, la Cappe et Corbeyre. A Saint-Étienne, les charbons de ces groupes sont surtout fournis par les troisième et quatrième couches du système moyen dans les concessions situées à l'est de la ville, telles que Terre-Noire, Côte-Thiolière, Monthieux, Bérard et la Roche. Enfin, on trouve encore du charbon de même nature à Firminy et Unieux dans le système inférieur (n" 26 et 27). Les charbons du second groupe perdent à la calcination brusque 0,50 à o,55 de matières volatiles, et, à la

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autre fait. La mine d'où vient le charbon essayé

( le

puits Charles) a été souvent infectée de feu grisou.

M. Regnault a analysé la houille maréchale de la Grand-Croix. Et si l'on considère qu'un grand nombre de charbons de la même classe sont plus riches en bitume, c'est-à-dire plus chargés d'hydrogène, on pourra admettre comme composition élémentaire moyenne des houilles grasses proprement dites, déduction faite des cendres, les chiffres suivants Hydrogène

Oxygène et azote Carbone

4,90 à 5,70 4,50 à 6,00 90,60 à 88,50 100,00

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La teneur la plus élevée en hydrogène correspond

distillation lente, o.10 à 0,12 de bitume et goudron.

aux houilles du bois d'Aveize et du Montsalson , tandis

Ce sont les houilles grasses proprement dites, les meilleurs charbons de forges lorsque les cendres sont peu abondantes. Dans ce groupe viennent se placer les charbons des cinquième, sixième, septième et huitième couches du système moyen à Terre-Noire, Côte-Thiolière , Bérard, la Roche, le Treuil, Méons , etc. ; ceux de la troisième,

que la proportion inférieure appartient aux charbons gras qui se rapprochent des houilles à courte flamme. On voit du reste, en parcourant le tableau des analyses , que les nombreuses houilles de la classe qui nous occupe offrent entre elles des différences assez grandes. On peut en effet les sous-diviser en trois groupes bien déterminés 10 Les houilles voisines des charbons à courte flamme ;

20 Les houilles moyennement grasses ; 3° Et les charbons essentiellement collants et bitumineux.

Le premier groupe comprend les charbons qui donnent à l'analyse immédiate, déduction faite des cendres,

0,26 à 0,29 de matières volatiles, et à la distillation lente environ 0,10 de bitume. Ce sont des combus-

ou grande couche, du système moyen, aux mines du Quartier Gaillard et de Grangette ; enfin les houilles de la grande couche du système inférieur à Villards et Montsalson. Ces dernières passent au reste aux charbons à gaz ; elles sont dures et striées de parties ternes, et pourraient, par ce motif, avec autant de raison, être rangées parmi les charbons de la quatrième classe. Le troisième groupe comprend les houilles qui doublent de volume par la calcination, et coulent en quelque sorte comme du bitume. Elles sont plus hydrogénées