Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 59]

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D'UN CYLINDRE SÉCHEUR.

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EXPLOSION

lement , on trouve que cette épaisseur doit être de

om,004 au moins. L'épaisseur du cylindre qui a fait explosion était de o'n,00l5 à O",002 au plus. Comment se fait-il que de tels cylindres aient été tolérés ? La ré-

ponse est que ces appareils n'étaient pas autorisés et que, placés à un second étage, ils avaient complétement échappé au contrôle des ingénieurs. Vainement le sieur Descat- Leleux dira-t-il que ses appareils fonctionnaient depuis douze ans et que jamaiS le moindre accident ne s'est produit ; ces faits, qui paraissent exacts, ne prouvent qu'une chose : c'est que le séchage s'opère constamment à une température assez

basse, et que la vapeur s'est toujours trouvée dans les cylindres à une faible tension. Mais le sieur Descat n'a pu ignorer l'existence de la circulaire du 5o janvier 1845 laquelle a précisement pour objet de signaler les cylindres sécheurs comme devant être assujettis à la surveillance administrative et au régime des permis,

sions prescrit par l'ordonnance du 22 mai

i845;

nance du 22 mai 1845, loi à défaut de laquelle les prescriptions réglementaires peuvent presque impunément être éludées sans que les fonctionnaires chargés de la surveillance aient à leur disposition des moyens efficaces pour réprimer les contraventions et faire cesser les abus. L'administration, en effet, n'a d'autre moyen coercitif

que l'interdiction, moyen extrême devant lequel on recule presque toujours, parce qu'il retombre de tout son poids sur les nombreux ouvriers. qui se trouvent alors privés de travail. Paris,

26 juillet 1852.

Le secrétaire de la commission, H. FOURNEL.

Le président de la commission , L. CORDIER.

il serait

d'autant moins admissible à prétexter son ignorance que les dispositions de cette circulaire ont été rappelées par un arrêté préfectoral du 29 mai 1845 inséré dans le -Recueil des actes de la préfecture du Nord, affiché et publié dans les journaux du département. En présence de tous ces faits, j'ai pensé que les seules conclusions du présent rapport devaient être : j0 d'ap-

prouver la conduite qu'ont tenue les ingénieurs dit Nord en déférant à M. le procureur de la république à Lille le rapport dans lequel ils ont fait connaître l'infraction commise par le sieur Descat-Leleux ; 20 conformément au voeu de ces ingénieurs, d'appeler l'attention

de M. le ministre sur la nécessité de la loi pénale annoncée depuis longtemps comme santion de l'ordonTOME II,

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