Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 56]

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GÉOLOGIE

DU PÉROU.

qu'il appartient à là formation crétacée, tandis que le

soude. Le cerro de Iluantajaya, que j'ai eu occasion de visiter en 1848 et qui a produit pendant les deux premiers siècles de la conquête d'immenses quantités d'argent, est presque partout recouvert d'une croûte de sel marin mélangé d'argile, et des concrétions semblables se forment encore aujourd'hui à l'entrée des galeries de mines abandonnées. Cette montagne est située à une lieue à peu près de la mer et à deux lieues au plus du petit port d' Iquique; il n'y pleut jamais et il est probable que le sel imprégné dans le terrain argileux qui se trouve à la surface se déplace lentement et comme par une espèce de transpiration sous l'influence des rosées et des brouillards qui règnent pendant une partie

terrain stratifié qui avoisiné là ligne de faîte de la grande chaîne, ainsi què celui qui se trouve sur le ver

sant oriental, fait partie de la formation jurassique. En continuant à descendre, après avoir suivi le calcaire pendant Mie lieue et demie, on trouve im porphyre Stratifié qui paSSe bientôt à un granite porphyroïde

daiis lequel il ù'y à Plu§ dé tracés de stratification. Depuis TambilioS juSqii'à l'eXtréniité de la vallée qui se termine à là iüaine de sables dans laquelle est située la Ville d' Yca , on ne rencontre que le terrahi granitique dont l'aspect et la Composition s'ont beaucoup moins variés qii'au Chili. Seuleiffetii; à. partir de Ttimbiflos , l'amphibole remplacé preScpie ConStaiiimént le mica et forme asséz souvent dé eb§ criStatix prisinatiques empâté S danS le feldspath et le quartz : quelquefois aussi le quartz diSparaît Cbriiplétéfiletit pour ne phis laisser qu'une masse d'un hoir verdâtre daris la4iI1le le feldspath devient M'âne iKS-Lrare. Ou Fei-nargué Surtbut cette eircotistariéé Ciels de nombreux noyaux irréguliers disséminés au milieu du granite. Depuis Yca juSqu'à PiSho , on n'a plu§ à faire d'observations geologidhes : lé 'chemin traverSe une plaine de sablés légèrement ond die et au milieu de laquelle apparaissent quelques montagnes peu élevées qui sont presque entièrenient C'dtivertes de sable. A peu de distance de Pisco, le soi eSt recouvert de place en place Par une croûte saline dé ici à 15 centimètres d'épaisseur et qui sé CompOSe en grande partie de sel marin mélangé de petits grainiS siliceux. Cette circotiStanCe se reproduit fréqueffitnent adi la côté du Pérou, Où le sel marin et le nitrate de soude sont très-abondants ; elle est à peu près onèrale dans toute la province de Tarapaea, qui produit dé très-grandes quantités dé nitrate de

de l'année. En face le port de Pisco se trouvent les îlots de Chin-

cha, recouverts d'une couche de guano, qui atteint jusqu'à 2 o mètres d'épaisseur. La roche sur laquelle est déposé cet engrais animal est une pegmatite très-dure qui présente de loin toutes les apparences d'une stratification régulière.

Mes observations géologiques se terminent ici, car, pressé par le temps, j'ai dû m'embarquer à Pisco pour me rendre à Lima. J'avais l'intention d'ajouter quelques détails sur les divers procédés d'amalgamation en usage au Chili et au Pérou, mais devant retourner trèsincessamment dans l'Amérique du Sud, j'en profiterai pour étudier plus complétement cette question sur laquelle je crois qu'il y a encore beaucoup à dire, et j'en ferai l'objet d'une notice séparée.

lies de Chincha.