Annales des Mines (1852, série 5, volume 1) [Image 246]

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EXPLOITATION DE LA. 110BILLE

papes en bois , bien que faites en bois dur choisi et d'assez grande épaisseur, finissent toujours par se fendre et se briser à la longue. Les détails qui précèdent paraissent- superflus au premier abord , et cependant il est plus difficile qu'on ne saurait le croire de confectionner des tonnes d'aussi grandes dimensions et de manière : .

10 Qu'elles durent longtemps ;

2° Qu'elles gardent toute leur eau pendant l'ascension

5° Qu'elles se vident très-rapidement. Le mode de ferrage indiqué plus haut est une garantie de durée ; les soupapes en bois à bourrelets de cuir

et crin et les soupapes en fonte gardent bien l'eau quand les garnitures sont faites avec soin ; enfin ces

Wagons à eau.

soupapes ayant un grand diamètre, la benne est à peine posée qu'elle est vide ; le machiniste n'a que le temps de retourner la machine pour élever une autre benne. Diminuer le temps de la vidange est une chose trèsimportante en pareil cas, puisque l'effet utile de la machine augmente d'autant. Ces wagons (Pi. II, fig. 9 et o ) se composent d'un châssis renforcé par une croix de Saint-André et

recouvert de forts plateaux formant côtés ; il en résulte une espèce de caisse à trois faces ; le côté vide sert de passage à l'eau. Sur le fond on boulonne deux plateaux posés de champ et servant d'appui à un certain nombre de barres de fer rond de om,o5 à 011,06 dé dia-

mètre, engagées dans les côtés du wagon. Ces barreaux sont établis à une certaine hauteur au-dessus du fond. L'ensemble repose (Pl. II, fig. 11 et 12), par des coussinets en fonte, sur de très-forts essieux mobiles, et clavetés à des roues en fonte courant sur un chemin de fer établi à la bouche du puits d'épuisement. A droite

DANS LE BASSIN DE COMMENTRY.

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et à gauche de ce puits se trouvent deux recettes pour recevoir les eaux.. 'Ces recettes et leurs parois verticales sont en bois de chêne, les conduites d'eau peuvent être en briques, ou les radiers et les parois en briques et le

dessin en planches. On leur donne, tout aussi bien qu'aux recettes, une assez forte pente, afin que l'eau y séjourne le moins longtemps possible. Le jeu de l'appareil est facile à saisir; quand la tonne vient se poser sur les barreaux du wagon, le guide de la soupape porte sur le fond, cette soupape se lève et la tonne se vide immédiatement. On la relève et on repousse le wagon qui achève de se vider en regagnant sa place à côté du

puits. Ce mouvement est très-rapide quand le personnel est habitué. Il va sans dire qu'il faut un wagon pour chaque tonne. A 5 ou 4 mètres au-dessus du fond du puits, il faut ouvrir dans le charbon ou le rocher un réservoir (Pl. II, fig.

13 et t4) assez vaste pour contenir toute l'eau

affluente pendant un jour ou deux ; cette précaution est surtout indispensable quand le puits d'épuisement doit assécher des travaux d'exploitation situés à un niveau supérieur. En effet, le matériel peut avoir besoin de réparations, et Feuil s'élèverait beaucoup trop vite dans le puits. L'entrée de ce réservoir est assez petite, afin que les

tonnes ne puissent pas s'y loger : 1111,50 de large sur autant de hauteur. On pousse une galerie de quelques mètres, sur ces dimensions, dans le sens perpendiculaire au plan des câbles ; puis on élargit. Si l'on se trouve dans le charbon, on exécute une série de galeries

ordinaires ayant 5 mètres de long sur 2',5o de hauteur ; si c'est .dans le rocher et qu'il soit dur, on ouvre une large galerie de 4 à 5 mètres sur 2 mètres de hauteur.

L'entrée du réservoir est fermée par un châssis à

Réservoir.