Annales des Mines (1852, série 5, volume 1) [Image 224]

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DANS LE BASSIN DE COMMENTRY.

EXPLOITATION DE LA HOUILLE

Cendres Charbon. . Produits volatils.

Coke. .

.

.

Total

, 00

58,8o 59,20 100

Le pouvoir calorifique de cette houille est de o,82. Elle appartient à la classe des houilles sèches à longue flamme ; elle est fort recherchée pour les grilles et le chauffage, et peut être considérée comme de première qualité pour la fabrication du gaz d'éclairage. Cette houille donne un coke métalloïde d'un gris presque blanc et très-brillant. En grand, ce coke forme des masses radiées quise séparent en prismes aigus et faibles. Les détails qui précèdent, bien qu'ils datent de 1844, s'appliquent encore en tous points aux concessions des

Ferrières, des Biolles et du Marais ; en effet, les travaux de recherches ou d'exploitation exécutés dans ces trois concessions depuis cette époque ont été presque nuls. Il n'en est pas de même dans celle de Commentry ; nous allons donc compléter les indications de M. Bou-

langer par de nouveaux détails sur la puissance et les allures des gîtes de cette dernière concession. Dans la partie nord, près du domaine des Reynauds , il existe une couche d'anthracite identique avec celle du Marais ; sa puissance varie de 6 à 8 mètres. Ce gîte a été peu exploité; les travaux y sont suspendus depuis plusieurs années. En marchant vers le sud on rencontre d'abord une couche mince de 1. mètre d'épaisseur environ séparée tte la grande par quelques mètres de schiste houiller ;

puis la grande couche dont la puissance est trèsvariable. Vers l'ouest, sa puissance n'est guère que de im,5o à 2 mètres, et son allure est peu régulière; en marchant vers l'est, avant d'atteindre le puits Saint-Antoine, elle se renfle tout à coup et sa puis-

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sance à la hauteur de ce puits va jusqu'à 23 mètres comptés verticalement. Un peu plus loin, entre l'Union

et Saint-Antoine, le mur et le toit se rapprochent et forment un étranglement considérable ; puis ils s'écartent, et à la hauteur du puits de l' Union elle reprend la puissance qu'elle avait à Saint-Antoine. En continuant de marcher vers l'est, sa puissance diminue peu à peu ;

un peu au delà du puits Saint-Edmond, le mur et le toit ont éprouvé des atteintes de la dioritine ; par suite

ils ont pénétré tous deux et de concert avec la roche éruptiVe dans la masse charbonneuse, mais sans qu'il y ait eu interruption complète de la houille. Ce dernier fait s'est présenté dans deux des étages supérieurs : au delà des points que nous venons de signaler, le toit et le mur se poursuivent avec une régularité parfaite ; mais

toujours en se rapprochant insensiblement l'un de l'autre. Vers l'extrémité Est deux nerfs ou bancs de grès

et schiste se forment dans la masse charbonneuse et l'accompagnent en stratifications concordantes, tout en permettant l'ouverture de trois galeries d'allongement en plein charbon. Dans cette région, la couche présente encore 7 à 12 mètres de houille exploitable ; à l'extrémité, la petite couche comprise entre le toit et le gros nerf qui l'avoisine, disparaît presque entièrement, et il reste encore deux couches séparées par le nerf du mur, soit 4 à 5 mètres de houille exploitable. La couche tourne assez brusquement vers la droite , et paraît devoir se diriger vers Longiroux, où il existe d'ailleurs des affleurements de charbon. A ce niveau de 62 mètres, la grande couche est reconnue et exploitée sur une longueur de 2.200 mètres, et les travaux de recherche et d'exploitation se poursuivent toujours vers l'est ; des sondages exécutés au delà de la rivière de la Banne et qui tous ont rencontré