Annales des Mines (1852, série 5, volume 1) [Image 114]

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On peut remarquer qu'il résulte de là que tous les ressorts de choc qui éprouvent dans toute leur masse un

même allongement, correspondant à l'aplatissement sous l'effet d'un même choc ont nécessairement le même volume. Il y a des cas où le choc ne commence pas à partir de la position de fabrication des feuilles. Dans ce cas, soit, pour une feuille quelconque, l'allongement proportionnel, constant ou variable, qui a lieu au commencement du choc. Les formules générales établies au com-

mencement montrent facilement qu'on a alors pour le travail employé à redresser cette feuille EUa' 3

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a'odU.

Quand les feuilles ont des épaisseurs décroissantes, ou même rigoureusement égales, il en résulte une certaine bande d'assemblage qui, par la même raison, diminue la puissance du ressort comme choc; mais la différence est toujours assez faible. CHAPITRE DEUXIÈME. DES FORMES LES PLUS CONVENABLES A DONNER AUX RESSORTS ET DES RÈGLES POUR LES CALCULER.

Il s'agit maintenant d'établir les principes à l'aide desquels on devra, au moyen des notions précédentes, calculer, sans avoir recours à aucun tâtonnement, les éléments d'un ressort à établir dans des circonstances données.

Le travail total employé pour aplatir le ressort entier sera donc

(al,

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RESSORTS EN ACIER.

RESSORTS EN ACIER.

a'odU).

Le travail se trouve donc diminué toutes les fois que le ressort ne part pas de sa position de fabrication. Or c'est ce qui arrive pour tous les ressorts de choc et de traction qui sont posés avec une certaine bande ; mais on voit que la différence sera toujours assez faible quand «0 ne sera pas très-grand, parce que n'entre que par son quarré. Ainsi, dans les ressorts ordinaires, où «0 est en-

viron i /5 de «, on perd environ 1/9 de la puissance du ressort pour résister au choc. On voit, en même temps, qu'il y a avantage à faire en sorte que la bande de pose du ressort qui répond à un effort d'environ l000 kilogrammes, produise un allongement le plus faible possible ; par conséquent, sous ce point de vue, il y a avantage, toutes choses égales d'ailleurs, à employer des ressorts un peu roides plutôt que très-flexibles.

En premier lieu, il a été démontré que la forme et la courbure initiales des lames n'avaient pas d'influence sur la flexion et n'en avaient pas non plus sur les allongements et raccourcissements proportionnels qui ont lieu dans toute l'étendue du ressort, du moins quand les feuilles n'ont pas de bande de fabrication les unes par rapport aux autres.

Forme

et courbure de fabrication des feuilles.

Il résulte de là qu'il est à peu près indifférent de prendre une courbe ou une autre pour la forme initiale des lames. Il y a donc avantage, sous le rapport de la

simplicité, à choisir des arcs de cercle, et c'est cette forme que je suppose adoptée. En second lieu, il est évident que la forme du ressort la plus favorable doit être combinée de manière à fatiguer également dans toutes ses parties, sous une charge quelconque, ou du moins sous la charge maxima qu'il ait à supporter, ou plutôt enfin dans la position extrême

à laquelle il soit amené par l'effet de la charge et des oscillations ; c'est-à-dire à ce que , pour une section TOME I, 185u.

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Règle

des épaisseurs. Aplatissement.