Annales des Mines (1851, série 4, volume 20) [Image 328]

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DU mANSEELD.

coup de feu très-vif, après quoi on procède aux essais de la matière placée près de la chauffe. La température vers la fin de cette période e3t arrivée au rouge cerise très- vif. Le difficile consiste à saisir ce point : pour cela, les ouvriers doivent examiner la masse qui est au four; la quantité et la nature des vapeurs qu'elle dégage, son agglomération plus ou moins grande, la quantité de du grillage sont autant de faits de l'observation desquels dépend beaucoup 'le succès du grillage.

trouve du cuivre de cément, qui précipite l'argent en passant à l'état de sulfate ; pendant quelque temps on évaporait ces eaux vitrioliques , quand elles s'étaient concentrées en repassant plusieurs fois dans les tonneaux ; mais le vitriol se vendant niai en ce moment, il est plus avantageux de précipiter le cuivre par le fer et de le retirer ainsi à l'état de cuivre de cément. Le principal avantage de ce procédé, c'est de n'employer aucun réactif étranger, et d'économiser tout le sel qu'employait M. Augustin. Pour

Les essais se font comme dans la méthode Augus-

ce qui est du grillage , il est bien vrai qu'il est plus

tin, mais les caractères ne sont pas les mêmes;

difficile à conduire, et cependant., 4 en croire les renseignements qui nous ont été communiqués, on arrive à des résidus très-pauvres en argent. Sur oo d'argent contenu dans la matte traitée, on ne perd guère par les résidus, par les vapeurs et entraînements pendant le grillage, que 4 à 5.

bois qu'ils jettent sur la grille aux diverses époques

ainsi la liqueur qui mouille la farine dans la porce-

laine, au lieu d'être incolore, doit présenter une faible teinte bleuâtre annonçant qu'il reste un peu de sulfate du cuivre. On est assuré par là que tout l'argent reste à l'état de sulfate indécomposé, puisqu'on n'a pas poussé assez loin 'pour décomposer

tout le sulfate de cuivre; ce qui reste d'ailleurs de ce sel dans la farine ne nuit pas à l'extraction ultérieure. La matte est déchargée, criblée auPersonnel. Durée

du grillage.

Atelier de dissolution.

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TRAITEMENT DES SCHISTES CUIVREUX

dessus de petits chiens en tôle comme précédemment, et dès lors elle est prête à l'extraction. La durée du grillage est un peu moins grande que dans le procédé Augustin. Le personnel de chaque four est le même, six ouvriers par poste de douze heures. Dès que la matte est grillée , les opérations subséquentes sont analogues à celles du procédé Augustin ; il n'y a de changé que le dissolvant ; la dissolution du sulfate d'argent se fait dans de l'eau chauffée à 700 OU So°. Elle est amenée sur des tonnes pleines de matte ; elle se rend ensuite, chargée de sulfate d'argent, dans des cuves où se

Avantages

de ce prodédé sur les précédents.

C'est plus, sans doute, qu'avec le procédé Auonstine niais l'économie du sel compense larget ment cette perte, dont on approche d'ailleurs souvent, par un grillage mal conduit, dans le procédé Augustin.

La méthode Ziervogel s'appliquerait peut-être mieux que la première aux maltes de cuivre plom-

beuses ; car le sulfate de plomb, qui peut se former pendant le grillage, s'il ne se décompose pas, reste au moins plus insoluble que le chlorure de plomb , qui entraînait de si grands inconvénients clans la méthode Augustin Bref, si le sel coûte toujours aussi cher qu'aujourd'hui en Prusse, il paraît décidé qu'on abandonnera la méthode Augustin pour la méthode Ziervogel. Dans tous les cas , le procédé d'amalgamation de 1A'udn°C)Iti eismdeu des mates sera remplacé par run des deux non- nouveaux -

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