Annales des Mines (1851, série 4, volume 20) [Image 180]

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INFLUENCE DU SOUFRE

SUR LA NATURE DES FONTES.

difficile à fondre, je diminuai progressivement la castine sans rien changer aux minerais.

a Connaissant exactement la teneur en soufre, je

L'allure resta constamment chaude et régu-

1° 32 grammes de cette même fonte avec o,64 de pyrite (bisulfure de fer) parfaitement cristal-

lière , niais au lieu de s'améliorer , la fonte devint de plus en plus froide; au sortir du haut-fourneau, elle faisait entendre une forte décrépitation et se figeait promptement. Cassée, elle était grosse et parfois caverneuse. Elle présentait en tous points, le caractère d'une fonte produite dans une allure froide, avec carburation incomplète ; bien que les indices extérieurs de l'allure , laitier, flamme au gueulard, annonçassent l'inverse. En diminuant la castine , sans faire varier les autres éléments du laitier, je rendais au creuset la chaleur que pouvait absorber la formation du laitier trop basique; d'un autre côté, j'isolais une plus grande quantité de soufre ; le produit devenant

de plus en plus mauvais, je dus dès ce moment

attribuer au soufre seul la détérioration de la Fonte.

M. Gruner, ingénieur en chef des mines, à qui je fis part de mes observations, pensa comme

moi que le blanchiment des fontes était dû à la soustraction d'une partie du carbone de la fonte

refondis

lisée, sans gangue, soit en pyrite 2 p. 100 du poids de la fonte;

2° 40 grammes avec 0,4o pyrite, soit r P. roo du poids de la fonte ; pour voir si cette fonte, après blanchiment, contiendrait plus de soufre et dans quelle proportion il augmentait ou diminuait à mesure qu'on augmentait ou diminuait les pyrites.

Lorsque la matière fut fondue, très-liquide , je découvris le creuset et j'aperçus des globules brillants, d'un blanc plus intense que le métal fondu, qui se dégageaient entre les parois du creuset et le culot métallique, et disparaissaient au contact de l'air en produisant en ce point un abaissement de température très-notable. Lorsque le dégagement eut cessé, je laissai refroidir très-lentement la fonte dans le creuset qui avait servi à la fusion , pour être sûr que le blan-

chiment ne provenait pas d'un refroidissement

sous forme de sulfure de et au calorique rendu latent par la volatilisation carbone'de ce corps. Je fis alors plusieurs essais synthétiques pour arriver à constater ce mode d'action du soufre sur le carbone des fontes, essais qui m'avaient, pour

trop brusque. Malgré cette précaution , la fonte , qui jusquelà était restée tranquille , à surface unie, s'entrou-

la plupart, été indiqués par M. Gruner.

qui se sépara en partie du métal et présenta en

3 grammes d'une belle fonte grise à gros grains furent traités par l'eau régale , et la dissolution

reprise par le chlorure de baryum. J'obtins 0u.,02 sulfate de baryte , soit en soufre 0gro,0027; soit encore 0,09 p. roo du poids de la fonte.

vrit vivement en tous sens , fit entendre une forte décrépitation , se couvrit d'une croûte rugueuse, tous points les caractères d'une fonte grenue, pro-

duite par une carburation incomplète dans nne mauvaise allure. Cassées , ces- fontes étaient blanches, et d'autant plus blanche ii que la proportion de pyrites était plus grande :eUes étaient excessi-