Annales des Mines (1850, série 4, volume 18) [Image 239]

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GÉOGÉNIE

étaient calcaires (pl. xur,,fig. 6, 7, 8 et 9). Voilà

ces accessoires. Cette similitude est aujourd'hui

desquels ils se trouvent. Si les gîtes calaminaires sont fréquemment sur les lignes de contact des calcaires et des schistes, c'est probablement parce que la dislocation a été plus grande, et par conséquent l'issue des eaux thermales plus facile sur ces points. L'hypothèse aujourd'hui si accréditée de M. de Buch de la dolomisation des roches, nous a trouvé jusqu'ici parfaitement incrédule, mais il est évi-

dent qu'un métamorphisme et des altérations profOncles ont toujours accompagné les phénomènes plutoniques. Ainsi, quelque faible que fût la température des sources en comparaison de celle

des roches éruptives, elle n'en a pas moins mo-

Analogie

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manganèse de la Dordogne comme ayant une

pourquoi, dans le bassin Boulonnais-Westpluilien , nous ne trouvons de calamine qu'au contact des calcaires devoniens ou carbonifères, qui n'ont cependant qu'une bien faible puissance, en comparaison des immenses dépôts de grès et de schistes au milieu

.

DES MINERAIS CALAMINAIRES.

fissures, soit vers le toit, soit vers le mur, soit des deux côtés, suivant que l'une des parois ou les deux

difié profondément les calcaires et surtout les do,. lomies qu'elle a rendues pulvérulentes comme on le voit à Breinigberg, Rabotrath, et jusqu'auprès de Baway ( Nord).

Cette altération devra donc servir d'indice à l'explorateur de calamine aussi bien que la présence de roches rubéfiées, d'argiles bigarrées, de minerais de fer et surtout dhalloysites. Au reste, cette formation des minerais par des

des calamines sources minérales n'est pas un fait isolé ; c'est un avec les gîtes, formes trèsirréguliers de fer pnenomène fréquent, qui revêt des demanganè". diverses et dont nous parlerons plus tard. Dès à

présent nous citerons les minerais de fer et de

origine analogue et le même cortége de substan-

complétée par la découverte que nous venons d'y faire du zinc et d'une substance organique soluble

dans les acides , comme celle des calamines. M. Dufrénoy a indiqué cette analogie lorsqu'il a signalé, il y a déjà longtemps, la constance des halloysites dans tous les gîtes métallifères. Conclusions.

Sans avoir besoin de recourir aux théories mé-

tamorphiques, nous trouvons, dans la simple réaction du calcaire ou de la dolomie sur d'anciennes sources métallifères, la solution toute chide calamine inique de la formation des minerais calami flaires. Passans calcaire. Nous sommes tout prêt à reconnaître notre théorie erronée , si l'on peut constater un seul gîte de calamine placé en dehors de l'influence des carbonates ou bicarbonates, soit de chaux, soit de magnésie, et si même on peut seulement retrouver, dans les parois schisteuses de ces gîtes, les mêmes érosions que nous avons toujours remarquées dans les calcaires. Si au contraire nos observations se confirment, le calcaire et la dolomie devront être désormais considérés comme les meilleurs guides pour toutes les recherches de calamine. Enfin, l'ordre que nous avons observé dans le dépôt successif des sulfures, des carbonates et des hydrates métalliques, nous conduit à cette conséquence extrêmement importante : Les minerais defer hydratés de Belgique, de