Annales des Mines (1850, série 4, volume 18) [Image 87]

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DESCRIPTION DES MINES

La galène disséminée dans le quartz ne s'est montrée que rarement exploitable; mais au mur et au toit du filon se trouvent des veines assez irrégulières, renfermant en plusieurs points des masses assez grandes de minerai. La galerie d'ex-

ploration n'a pas été faite dans le filon lui-même, mais bien au mur, dans une veine latérale métallifère. A 7o mètres de l'orifice de la galerie, le minerai s'est montré disséminé sur 3 à 5 mètres de puissance dans la roche gneissique altérée, et a présenté les caractères d'un stock.werk. On a tout exploité au - dessus de la galerie : les vides tres-

étendus qui existent encore indiquent qu'on a enlevé en ce point une masse de minerai considérable. On est descendu par des puits jusqu'à 35 mètres au-dessous du niveau de la galerie ; le minerai se présentait à cette profondeur avec les mêmes caractères qu'à la partie supérieure. Ce renflement considérable ne s'est continué en direction que pendant 25 à 3o mètres ; au delà vers le Nord, la galerie n'a pas rencontré de minerai abondant. Nous ne pouvons pas ,expliquer la relation

existante entre ce gîte et le filon lui-même : on peut le considérer comme un renflement d'une veine détachée; ou bien admettre qu'il appartient à un filon, coupé sous un angle très-aigu, et rejeté par le filon de quartz. Cette relation sera mise en évidence par des travaux ultérieurs, faits à une profondeur convenable. Les travaux, plus anciens que ceux de la vieille mine de Roure, ont été faits au Sud de la galerie précédente. Des débris nombreux de roches quartzeuses et feldspathiques, imprégnées de galène argentifère, des affaissements de terrain, indi-

ET USINES DE PONTGIBAUD.

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quent une exploitation assez étendue. leais aucun

document, aucune tradition ne permettent de conjecturer l'âge et l'importance de ces travaux. ils sont indiqués en a, Pl. 17, fig. 1. La nouvelle mine de Roure est si tuée auprès du mine de Roure.

ruisseau des Sauzes, au-dessous de la vieille mine, Pi.

à une petite distance du village. Les travaux ont été commencés en 1842, dans des circonstances assez singulières, mais dont nous ne pensons pas devoir rendre compte, par un puits de recherche foncé sur un affleurement très- riche en minerai. La société en commandite a continué les recherches par le même puits, qui plus tard a été transformé en puits d'extraction, malgré sa position défavorable dans le minerai.

On a successivement installé sur le puits un

treuil, un manége, et enfin une machine à vapeur de seize chevaux, à mesure que les travaux ont pris un plus grand développement. L'épuisement des eaux, opéré d'abord par des tonnes, est fait main-

tenant par une petite pompe, mise en mouvement par la machine à vapeur Le puits, désigné sous le nom de puits Sainte- Pulls Ste-Marie.

Marie, est foncé maintenant jusqu'à la profondeur

de 98 mètres : cette hauteur est divisée en huit étages d'exploitation : nous indiquerons tout à l'heure les résultats obtenus par les travaux. Le puits est seulement boisé : sa position dans le minerai est très - défavorable et rend très - dispendieux l'entretien des boisages. On a depuis long-

temps le projet de foncer- un puits d'extraction en dehOrs des filons, dans une roche plus solide, en même temps qu'un puits spécial., placé entre les deux mines loure et Rosier, servirait à l'épuisement des eaux. On ne peut encore prévoir à