Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 307]

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CIRCULAIRES.

d'appareils à vapeur, dans votre département, et aux commissions de surveillance des bateaux à vapeur, là où il en existe, des exemplaires de la présente circulaire et de l'instruction qui est imprimée à la suite. Veuillez m'en accuser réception. J'en adresse également des ampliations aux ingénieurs chargés de la surveillance des appareils à vapeur, et aux ingénieurs chargés du contrôle et de la surveillance de l'exploitation des chemins de fer concédés. Recevez, monsieur le Préfet, l'assurance de ma consd éra ion la plus distinguée. Le ministre des travaux publics,

Signé BINER'. Pour ampliation Le chef de la division des mines, Signé SALOMON.

Instruction concernant les manomètres des chaudières à vapeur. Parmi les appareils de sûreté des chaudières à vapeur, aucun n'est plus utile qu'un manomètre à air libre, lorsqu'il est construit avec les précautions indiquées dans l'instruction du 23 juillet 1843. Mais cet instrument ne peut être appliqué aux locomotives ni la plupart du temps aux bateaux à vapeur. Pour les chaudières fixes même, il est souvent embarrassant ; il ne peut pas toujours être placé de manière que le mécanicien et le chauffeur puissent facilement en consulter les indications; le tube se salit à l'intérieur de telle sorte qu'il est seuvent difficile d'y apercevoir le niveau atteint par la colonne de mercure (1). (1) Pour nettoyer le calibre intérieur d'un tube, on se sert d'un petit linge imbibé d'huile de pétrole et fixé sur un fil de métal doux. Le III est introduit dans le tube , en y attachant un petit morceau de plomb. L'expérience a montré que lorsque l'on introduit dans un tube de verre un corps dur, un fil de laiton ou de fer, on produit une lésion superficielle, souvent invisible , qui rend le verre tellement cassant, qu'it se fendille ensuite spontanément.

611 Pour obvier à ces inconvénients, divers moyens ont été CIRCULAIRES.

imaginés. Dans les circulaires des 16 mars 1846 et 20 juillet 1847,

on trouve la description du manomètre à air comprimé, du manomètre Richard, du thermomanomètre. 11 y a d'autres instruments d'origine plus récente dont l'emploi peut être également avantageux : tels sont ceux dont il va être question.

Pour obtenir un manomètre à air libre commode et réduire la longueur de l'échelle, M. Galy-Cazalat a eu l'idée de faire presser la vapeur et le mercure qui y fait équilibre sur des surfaces d'une étendue différente. M. Journeux, à qui M. Galy-Cazalat a cédé le bénéfice de son brevet d'invention, a adopté la disposition qui est représentée dans les fig. 1, 2, 3 et 4, Planche IX, et expliquée dans la légende A. L'instrument se compose d'une cuvette formée de deux pièces. La partie supérieure est en fonte : elle est destinée

à recevoir le mercure ; l'autre partie est en bronze. Elles sont séparées par un diaphragme en caoutchouc, dit volcanisé, dont le pourtour est serré entre les bords des deux pièces de manière à former entre elles un joint imperméable. Au-dessous de la rondelle de caoutchouc, est un disque de bronze de 60mi"im.,8 de diamètre ; il est relié par une petite tige à un autre disque de même métal de 18m""m.,5,

qui joue dans un tube alésé, et repose sur une seconde rondelle de caoutchouc, qui est fixée de la même manière que celle qui supporte le poids du mercure. La partie inférieure de la cuvette communique, par un

petit orifice, avec l'air extérieur, de sorte que la pression de l'atmosphère agit également au-dessus et au-dessous du grand diaphragme en caoutchouc, qui la divise en deux parties. La vapeur est amenée par un tuyau, de manière à exercer sa pression sous le petit diaphragme inférieur. Après avoir placé le tube manométrique, on verse le mercure par un orifice ménagé sur le côté du couvercle; on agite un peu pour faciliter le dégagement de l'air, et on remplit complètement le réservoir, de manière que le mercure s'élève dans le tube à une hauteur d'un ou deux centimètres. On a ainsi le premier degré de l'échelle, celui qui cor.