Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 97]

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Usine San 'stCar-

agne

taoroo,p.rés

ET ARGENT DE L'ANDALOUSIE.

La fonderie de San Isidoro dans la baie de Escomburas, près de Carthagène, traite surtout d es scories anciennes et modernes et des minerais inférieurs (guardillons et polvos) d'Almagrera. Les scories des escoriales sont lavées comme il a été dit plus haut, après que par plusieurs cri-

plus exposée de l'action du feu, la chemise est

blages on a réuni les morceaux de même vo-

Fourneaux

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MINES ET USINES A PLOMB

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lume. Cette préparation se fait auprès de fescorial même. Le travail se fait dans des fourneaux à manche près les mêmes que ceux indiqués dans les à,peu planches qui accompagnent cette description.

(Pl. tiet Iii.) Il y avait en feu à mon passage un. grand four à manche et deux petits à peu près moitié du grand chacun. Outre ces fourneaux à manche construits sur les principes ordinaires, il y avait 2 fours ronds,

cylindriques, à 2 tuyères chacun, bâtis sur les

dessins de M. Roux de Frayssinet , le directeur de

l'usine. Ils sont formés en cylindre de i,io

de

diamètre intérieur, à creuset évidé en poche pour rassembler le métal, sur une sole en brasque de om,25 à o'",3o d'épaisseur. La hauteur totale de la cuve est d'environ 2m,5o au-dessus de la brasque. Les 2 tuyères séparées par un angle d'environ ioo° sont élevées de om,o8 à on', to au- dessus de la sole ; le vent, en allure normale, est à très-peu près 'horizontal ; on incline un peu les buses quand le creuset devient pateux. Les tuyères ont or% o om, 12' de diamètre, et le vent est fourni par des

soufflets mis en mouvement par des hommes, comme pour les fourneaux à manche. Le travail est continu pendant chaque campagne, qui dure environ 4o jours. Dans la partie la

construite en briques réfractaires de 9 pouces, qui viennent de Newcastle avec le coke. Pour le reste on se sert d'une pierre schisteuse du pays, qui est suffisamment réfractaire. Il n'y a pas de massif; malgré la perte de chaleur qui en résulte, M. Roux a préféré ce mode, qui permet de réparer très-facilement les parties endommagées par la fusion. On m'a assuré que le travail de ce fourneau (tout nouveau du reste et

peut-être encore insuffisamment expérimenté) donnait une économie de combustible. Dans cette usine, c'est le chargeur qui a la con- main-d duite du fourneau. Le fondeur ne s'occupe que de

'oeuvre.

la coulée et du soin de la devanture ; il ne suit pas même les tuyères. La main-d'oeuvre pour un four à manche, pendant vingt-quatre heures, est comme suit 1 fondeur. . . 7 réaux (1,75) (1f,50) 1 aide-fondeur. 3 chargeurs. . 10" l'un (2f,50) 12 souffleurs. . 6 l'un (1,,50) (3',00) Préparation du 12' pour les petits fours lit de fusion. 20' à 22r pour les grands fours (5à 5,,50) 2 monteurs des } fun (1f,75) charges. Enlevage des 518' pour les grands fours (4f,50) t 8' pour les petits fours (2,00) scories.

Ce qui fait, pour un grand four à manche, 4if,75

par 24. heures-, et pour un petit four à manche, 37',25, dont 18 fr. pour la soufflerie seulement, soit 5o p. o/o de la main-d'oeuvre. Le lit de fusion d'un four à manche se coniposait, pour 24 heures, de

Lit de fusion,

tes