Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 4]

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PRÉPARATION MECANTQUE DES MINERAIS

grosseur d'une noisette au plus, et (particularité remarquable) ils ajoutent à'la matière à préparer deux parties de fine poussière terreuse provenant de garbillages précédents. C'est ce mélange qui est garbillé ; la pierraille stérile vient au-dessus et se trouve éliminée en deux ou trois tours de main. On jette le résidu sur un crible en fil de fer à mailles carrées de 2 ou 3 millimètres de côté environ : ce qui ne passe pas à travers ce crible est le bourbillO de première classe, produit suffisamment net qui est vendu en cet état. On obtient le erbillo de seconde classe en laissant tomber sous le vent, de hauteur d'homme et peu à peu , le sable et la poussière qui ont traversé le crible métallique. La partie lourde tombé

seule d'aplomb dans un garbillo placé à terre, qu'on relève plein, pour en laisser tomber de nouveau ce qu'il contient, dans le garbillo vide mis à sa place : cette manuvre se répète plusieurs fbis , jusqu'à ce qu'on reconnaisse à l'oeil ou à la

main que le minerai est suffisamment net, suffisamment lourd. Le garbillo de seconde classe obtenu ainsi, par vannages successifs, est sous forme de gros sable la matière dont on le sépare contient encore du

DANS LE MIDI DE L'ESPAGNE.

Les gros morceaux pauvres sont concassés à leur tour et réduits pareillement à la grosseur d'une

noisette au plus. On a soin, pendant le cassage, d'écarter les morceaux stériles ou de richesse insuffisante pour pouvoir être traités avec avantage, et la partie productive est garbillée avec addition

de poussière terreuse , comme le minerai provenant des parties riches. Ce travail, qui est fait par des garbilladores à la journée, donne aussi des garbillos de première et de seconde classe, et laisse des résidus dont il est encore possible de tirer partie. Les garbiliadores à la journée sont payés autant que les picadores et que les torrieros , soit 7 réaux 1/4 ou if,96 tout compris : c'est à eux que revient aussi la préparation du menu mis 4 sécher au sortir de la mine. En l'étendant et en le sillonnant, on en a déjà séparé, à la main une certaine quantité de pierres; après dessiccation au soleil , ils complètent ce triage ; le reste est

garbillé à la manière ordinaire, sans qu'il soit nécessaire toutefois d'y ajouter de la poussière, ce

mélange étant par lui-même suffisamment terreux. Après un premier garbillage qui a éliminé bonne partie de pierrailles stériles, on laisse tom-

réa' ux par huit arobes de minerai net, soit 3,27 par ioo kilogrammes. Reste à traiter le gros pauvre et le menu qui

ber sous le vent le contenu du garbillo dans un autre garbillo. Avec la tête du pic on écrase dans le garbillo même les pelotes et les grenailles qui s'y sont réunies ; on garbille de nouveau, on passe au crible métallique qui retient du garbillo de première classe ; le reste est encore vanné, et donne du garbillo de seconde classe. On m'a dit qu'en douze heures un hommeProduits

ne sont pas payés aux picadores.

tire du menu desséché de dix huit à vingt 4robes pboilniadgaen s =é--

minerai. Elle passe entre les mains d'entrepreneurs particuliers, qui en tirent parti au moyen d'un garbillage fait avec plus de soin. Toutes les préparations que je viens d'indiquer Main-d'oeuvre pour abattage et sont faites par les picadores eux-mêmes; pour méabattage et préparation mécanique., ils reçoivent cparnépiqaurea.tion

.

gar-

rentes matières.