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Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)

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RECHERCHE ET EXPLOITATION

les boisages, et tout disposer pour établir un serrement vertical S, en travers de la galerie. Mais cette galerie avait 5 mètres de large, et il aurait fallu des bois trop forts pour une pareille portée; c'est pourquoi je me décidai pour un serrement busqué formé de .pièces de C.33 encastrées et fortement picotées dans le terrain. Dès lors on poussa cet ouvrage sans relâche; clans la nuit du g au i o, l'affluence de l'eau augmenta; elle augmenta encore le lendemain; mais alors on s'aperçut avec surprise que cette eau, loin d'être saturée comme précédemment, marquait partout les traces de son passage et qu'elle détériorait les picotages au fur et à mesure qu'on les faisait: On ne perdit pourtant pas courage; mais cet aceiclent annonçait une catastrophe prochaine, et en effet, le ii à 3 heures du matin, il se fit une grande crevasse au plafond et l'eau envahit bientôt

les galeries; alors je donnai l'ordre d'évacuer les travaux. Faisons remarquer immédiatement que lorsque l'eau fut devenue stationnaire dans le puits, elle se tenait à 8-.5 au-dessous de l'embouchure, c'est-à-dire à la même hauteur où se tenaient les eaux du niveau traversé en 1822 au puits Becquey. Ce fait, rapproché de ces autres circonstances, savoir : que l'eau n'était plus saturée du moment où elle a coulé en très-grande abondance, et que d'ailleurs la source salée de la ir°. couche n'a pas varié, me laisse la conviction que c'est le niveau qui s'est fait jour jusqu'à la galerie K' à travers 45 mètres environ de terrain, en suivant sans doute le dejoint d'une veine ou d'une succession de veines d'argile schisteuse. D'ail-

leurs, il est bien évident que les masses d'eau qui pressent sur les deux puits dérivent de la même

DU SEL GEMME':

6g,

origine; et il y a communication entre elles:, puisqu'aussitôt que la source de K' est devenue très-abondante, le niveau de l'eau dans le puits neuf s'est abaissé de 5 mètres, pour revenir en-

suite peu à peu à son état primitif, en même temps que le niveau montait aussi au pui ts Becquey. Sans doute cette communication n'est pas parfaitement libre ; mais un épuisement longtemps continué aurait probablement pour effet de la rendre telle et d'établir l'égalité entre les volumes d'eau affluant des deux parts. L'accident que je viens de décrire est donc duConsidérations

même ordre que celui qui a occasioné la sus- générales sur pension des travaux du puits neuf. L'un et l'autrele

sont la conséquence du cuvellement , par suite duquel les eaux, empêchées de couler par, les issues qu'elles s'étaient d'abord faites, ont réagi de toute leur pression sur les parois qui les emprisonnaient; et, ayant fini par s'en créer de nouvelles , se sont précipitées au puits neuf, dans la partie de ce puits qui n'était pas encore cuvelée, au puits Becquey, dans des tailles d'exploitation.

qui ne devaient jamais l'être. On a coutume de dire que le euvellement remet toutes choses dans l'état où elles étaient avant le percement du puits.

Cette proposition, sans doute, a été émise en vue des mines-d'Anzin, où lespicotages sont assis sur une épaisse couche (i8 mètres ) d'argile grasse (diève), dont l'imperméabilité est absolue, et qui par son interposition rend les terrains du dessus et du dessous complétement indépendans les uns des autres. Mais, prise dans le sens général , elle

n'est point exacte, et elle ne saurait l'être qu'a une condition impossible, à savoir : que toutes les excavations quelconques pratiquées dans. la

cavellement