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Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)

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REVUE DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES

EN L'AN

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quantaine de degrés la température de la vapeur saturée, mais on n'obtient pas tout l'effet que peut donner la

qu'en 1900, 61 installations, de 34.000 chevaux au total, fonctionnant à la vapeur surchauffée.

surchauffe. Dans le premier cas, on fait usage d'un cylindre à simple effet, de sorte qu'on n'a plus de garniture de tige de piston en contact avec la vapeur très chaude. Avec une surchauffe modérée, on peut conserver les disposi-

La surchauffe réduit le poids de vapeur consommé par cheval-heure ; mais la réduction sur le nombre des calories fournies par la chaudière n'est pas aussi grande, puisque chaque kilogramme de vapeur en emporte davantage. Pour établir le prix de revient du travail moteur, il faut, d'ailleurs, tenir compte des frais d'installation et d'cnlretien des appareils surchauffeurs, de sorte que la surchauffe n'est pas toujours avantageuse ; c'est une question d'espèce, où le prix du combustible a une inlluence importante.

tions des machines à vapeur saturée. Dans les machines à plusieurs expansions, on applique parfois la surchauffe non seulement à la vapeur qui alimente le premier cylindre, mais aussi dans les réservoirs intermédiaires : un procédé consiste à surchauffer très fortement, au début, la vapeur qui circule ensuite dans les faisceaux tabulaires des réservoirs : la surchauffe initiale s'abaisse alors, au profit de la vapeur dans les réservoirs. M. R. Dœrfel a publié, dans la Zeitschrift des Vereines deutscher Ingenieure (année 1900), une intéressante étude sur l'emploi de la vapeur surchauffée, étude accompagnée de nombreux résultats d'essais. Quelques renseignements statistiques extraits de ce travail donneront une idée de l'extension de l'usage de la surchauffe : à la fin de l'année 1898, le nombre de machines Schmidt, livrées ou en construction, pouvait être évalué à 130, représentant une puissance totale d'environ 12.000 chevaux. Au commencement de l'année 1900, le nombre des surchauffeurs Schwœrer s'élevait à 1.700 environ, dont 450 en Alsace, 600 en Allemagne, 250 en Autriche-Hongrie et 400 dans les autres pays. Une maison autrichienne de Brunn avait mis en service ou en montage, jusqu'en novembre 1898, 58 machines, développant 18.000 chevaux, alimentées avec de la vapeur ayant une température moyenne de 240° ; dans ce nombre sont comprises 6 machines de 1.000 chevaux chacune. La maison Ringhoffer, en Autriche également, a fourni, jus-

Réchauffage de l'eau d'alimentation. — L'échauffement progressif de l 'eau d'alimentation par la vapeur ayant déjà donné un certain travail dans un moteur, et prise aux réservoirs intermédiaires des machines à plusieurs expansions, déjà appliqué par M. Normand (Voir dans les Annales des mines : Revue de l'état actuel de la construction des machines, 8° série, t. XVII, p. 432), a été réalisé dans une machine Nordberg (Revue de Mécanique, jmwior 1900, p. 75). Mais il est clair qu'il est préférable, quand cela est possible, de ne pas dépenser de vapeur pour chauffer l 'eau d'alimentation, et d'utiliser, à cet effet, la chaleur perdue dans les fumées. Turbines à vapeur. — Les applications croissantes de la turbine à vapeur sont extrêmement intéressantes ; on est arrivé à construire des turbines qui ne dépensent pas plus de vapeur que les meilleurs'moteurs à pistons. Si les remarquables résultats obtenus dans certains essais se maintiennent en service courant, et si l'usure des aubes ne rend pas trop onéreux l'entretien de ces turbines, jl est clair qu'elles sont appelées à se substituer aux grandes machines à pistons, car elles sont moins lourdes et moins