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Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)

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600 LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'EVAUX.

LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉVAUX. 601

Nous rappellerons, à ce propos, qu'à Bourbon-l'Archambault, sur la longueur d'une fracture thermale très nette captée dans une seule et même chambre de maçonnerie, M. de Gouvenain a observé constamment des variations de température d'un point à un autre, le point le plus chaud restant toujours le même (*) Il a également constaté des différences dans la température prise à di-

fon, de 53°. Il y a concordance presque absolue entre ces trois chiffres qui, en supposant un degré géothermique de 31 mètres, conduisent à admettre une pénétration en profondeur d'au moins 1.700 à 1.800 mètres.

-verses époques au même point. De même à Néris, d'après M. de Laurès, la température du puits de César varierait, suivant les jours, de 51°,8 à 52°,5.

Les eaux de Néris et d'Évaux sont très limpides et ne subissent jamais Fieuence directe des orages, de la fonte

Des observations d'un autre genre ont été faites à Néris par le D Maurin (1857) avec un therniomètre à maxima sur la température de l'eau à diverses profondeurs. Puits de César.

Puits de la Croix.

53°,2 et 53,1

51°,4, 51,9, 51,8

53

50,5

53, 52,8 et 52,5

50 à 50,5

Il faut noter que le puits de la Croix est à ciel ouvert, tandis que le puits de César est dans une étuve à plus de 450; cette circonstance a évidemment une influence sur le refroidissement des couches superficielles de terrain. Évaux, la température moyenne est, d'après M. Ossian

Henry, l'air étant à 12 degrés centigrades Source de César.

Source Nouvelle.

Source de

du Petit-

Bain

Douche de

l'Escalier.

Cornet,

du milieu.

vapeur.

Bain Carré.

550C.

47°C.

46°,5

51°C.

45°,5

51°,5

48°C.

Source

Propriétés physiques. Conferves.

des neiges, etc. Le poids spécifique est de 1.001 à Néris, et

encore plus voisin de celui de l'eau distillée à Évaux. Lorsque l'eau a refroidi assez pour qu'on y puisse plonger la main, elle donne, comme la plupart des eaux thermales légèrement alcalines, une sensation un peu onctueuse (").

Chaude, elle n: à Néris, un très léger goût de sel ; à

On a trouvé ainsi, par plusieurs expériences Au fond Au milieu A 0,30 de l'orifice

C.

Suivant lui, cette température est à peu près invariable. En résumé, la température est : à Néris de 530; à Évaux, de 550; à Bourbon-l'Archambault, elle est, prise au grif(*) De Launay, Méru. sur Bourbon-l'Archambault, p. 35.

Évaux, de sulfure ; en se refroidissant, elle s'altère lentement. Les bulles de gaz sont, dans les deux points, abori,dantes. Par un effet d'imagination habituel dans toutes les villes d'eaux, on a voulu attribuer à l'eau de Néris des propriétés chimiques et électriques toutes spéciales ; il

'semble bien démontré que ces propriétés sont simplement celles d'une eau légèrement saline chauffée à la même température. Lorsque cette eau chaude est maintenue à l'air libre et à la lumière solaire à une température d'environ 500 par renouvellement constant, il se développe bientôt, dans le bassin où elle séjourne, une végétation que l'on retrouve

-dans la plupart des sources chaudes et où l'on a voulu voir un phénomène mystérieux, un apport de germes venant des profondeurs du sol, alors que la seule nécessité {le maintenir l'eau à l'air libre pour obtenir ces plantes, tandis que, dans les bassins intérieurs, il ne se déve(*) Pour M. Lefort, cette sensation n'est pas différente à Néris de celle d'une eau douce et chaude.