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Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)

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DISCOURS PRONONCÉS AUX FUNÉRAILLES

DE M. CH. LAN.

était une volonté aussi énergique que persévérante, et c'est peut-être à cette force de volonté qu'il faut attribuer sa mort si prématurée. Il ne voulait pas se reconnaître malade et jusqu'au dernier moment cherchait même à écarter tous les témoignages d'inquiétude. Mais pourquoi revenir sur les impressions ,doulou-

s'honore de l'avoir compté parmi les siens, et je suis son

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reuses de ces derniers jours?

Je me suis fait de mon mieux l'interprète des sentiments de tous et, permettez-moi de le dire, ce n'est pas sans une vive émotion, car nos rapports de bonne camaraderie étaient devenus de plus en plus affectueux depuis nos contacts journaliers. Il ne me reste plus, hélas ! qu'à prononcer le suprême adieu.

DISCOURS DE M. CASTEL Inspecteur général des mines, président de la Société de l'industrie minérale, AU NOM DE LA SOCIÉTÉ DE L'INDUSTRIE MINÉRALE.

Au nom de la Société de l'industrie minérale, je viens adresser un suprême adieu à l'ami que nous venons de

perdre. Il avait été l'un de ses fondateurs, et en était resté administrateur honoraire depuis l'époque où il quitta Saint-Étienne pour se mettre à la tête de la société de Châtillon-Commentry.

Par les nombreuses études qu'il a publiées sur les diverses branches de l'art de l'ingénieur, mais principalement sur la métallurgie et notamment sur celle du fer

'et de l'acier, et par les progrès que, placé dans une sphère active, il a su réaliser dans la fabrication de ces métaux, Lan s'est placé, depuis longtemps, au premier .rang des ingénieurs. La Société de l'industrie minérale

interprète en exprimant ici la vive douleur et les profonds regrets que cette mort si inattendue cause à tous ses membres, dont un grand nombre est formé de ses élèves, dont un plus grand nombre encore étaient ses amis.

Lan laisse parmi nous un vide qui ne sera pas comblé.

DISCOURS DE M. LÉVY AU NOM DES ANCIENS ÉLÈVES DE L'ÉCOLE DE SAINT-ÉTIENNE.

Messieurs, il y a deux ans à peine, nous nous réunissions autour du cercueil de cet illustre savant qui fut M. Emmanuel Gruner. Parmi ceux qui rendaient à cet homme de bien un hommage mérité, se trouvait M. Charles Lan. Nul mieux que lui ne pouvait faire l'éloge du maître regretté qui avait guidé ses débuts dans la carrière d'ingénieur , puis de professeur métallurgiste. Il l'a fait en termes émus qui partaient du coeur. Aujourd'hui, c'est à Charles Lan lui-même que nous venons rendre les derniers devoirs, à Charles Lan frappé -si soudainement et si prématurément au milieu d'une carrière brillante et brillamment remplie, peu .de mois après avoir été placé par le choix éclairé du gouvernement à l'un des postes les plus élevés du Corps si distingué des ingénieurs des mines. Des voix autorisées viennent de retracer devant vois les éminents services scientifiques et techniques que Charles Lan a rendus comme professeur et comme conr ,seil à l'industrie métallurgique en général et à l'industrie -sidérurgique en particulier.

Qu'il me soit permis de venir, à mon tour, au nom