Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1815, volume 37)

Journal des Mines (1815, volume 37)

Page : Image 57

Révision de 25 juin 2014 12:50:10, edited by Anonymes

.104

SUR UNE iCHE.I.T.,E SYNOPTIQUE

cide combiné avec 32 de chaux, leo d'acide exigeront 69,5 de base : et dans le muriate de chaux, puisque 44 de chaux sont supposés combinés avec 31 d'acide, 69,5 de chaux exigeront 49 d'acide. Dans ce cas, la quantité d'acide muriatique , équivalente à loo d'acide sulfurique, au lieu d'être 66, sera 4, résultat qui , s'il était vrai , ne permettrait pas d'attri-

buer toujours le même nombre à la même substance. En comparant les analyses de Wenzel , les unes avec les autres, nous trouvons les mêmes contradictions. Si nous choisissons le sulfate d'ammoniaque , et le muriate d'ammoniaque, nous obtenons 67,3 , pour la quantité d'acide muriatique , équivalente à leo d'acide sulfurique. Mais, en comparant le sulfate et le muria.te de magnésie, au lieu de 67,3 , nous avons 73. En recourant aux tables de Kirvvan , nous

trouvons le même embarras pour déterminer la quantité d'acide muriatique équivalente à un poids donné d'acide sulfurique. Lorsque la comparaison se fait au moyen de la potasse, le calcul donne 68,3 pour le poids correspondant de l'acide muriatique ; mais, si ce sont les com-

binaisons de la chaux avec les acides qui servent

pour cette détermination au lieu de 68,3 , n'a plus que 59. Richter, en observant cette espèce de contradiction, pensa que, si le sulfate de potasse était formé comme l'indique Kirwan , en le décomposant par le muriate de chaux, la dissolution devait contenir un grand excès d'al-

io5 -kali ; mais au contraire, il trouva par des expériences directes que les sels neutres restent toujours neutres après leur mélange, et conséquemment que dans tous les cas le même poids DES 1QUIVALENS CHIMIQUES.

d'acide muriatique devait correspondre à la même quantité d'acide sulfurique, et pouvait par cette raison être exactement exprimé par le même nombre, dans les rapports de composition des sels. Il estima que 712 parties de cet acide correspondaient à l000 d'acide sulfurique, ce dernier nombre étant pris pour unité de comparaison à laquelle tous les autres nombres se rapportaient, tant ceux des acides que ceux des alkalis et des terres. Il ne pouvait échapper à la sagacité de

M. Berthollet qu'il existe de nombreuses exceptions à cette loi de neutralisation, et que ces cas d'affinités dominantes étaient dus à un excès de quelqu'un des corps existans dans les sels mélangés ; niais il ne fut pas assez heureux pour découvrir la loi qui préside à la plupart de ces exceptions. On a trouvé depuis que, lorsqu'une base est unie à une quantité d'acide

plus grande que celle qui est nécessaire pour le neutraliser, la quantité combinée est alors - exactement un multiple simple de celle nécessaire à la saturation, et présente alors une nouvelle modification plutôt qu'une exception à la loi des proportions à termes fixes. Le premier exemple d'un corps que l'on supposa uni avec diverses doses d'un autre, en telles proportions que l'une de ces doses était un simple multiple de l'autre , fut indiqué par M. Higgius , qui conçut plutôt qu'il