Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1797-98, volume 8)

Journal des Mines (1797-98, volume 8)

Page : Image 100

Révision de 6 nov. 2014 04:59:59, edited by Anonymes

676

D U C.

ROMAINE UNIVERSELLE

chargées de 5oo livres de chaque côté, soient décidément sensibles à une once ; et les romaines

du C. Paul ont cet avantage , et de plus celui de coûter environ la moitié moins que des balances

de force égale ; 4.0 enfin, qu'on peut vérifier à chaque instant la justesse des pesons , par la transposition que leurs rapports entre eux peuvent permettre ; par exemple , en voyant si, le peson d'une livre reculé d'une division , et le peson d'une

once avancé de dix-huit divisions, l'équilibre demeure.

Si, au lieu de chercher le poids de la Marchandise en livres , on voulait l'Obtenir , d'après le nouveau système de poids , en décagrammes hectogrammes et kilogrammes , il suffirait de stil). stituer aux pesons ordinaires un assortiment de trois

pesons portant les noms qu'on vient d'indiquer.

Ces trois pesons sont décuples les uns des autres et le poids absolu de celui intitulé Wogramme , est

au poids absolu de celui appelé Lyre, dans le rapport exact de ces deux quantités. On voit ici

qu'en adaptant à la romaine un système de trois pesons, on peut arriver jusqu'à la seconde décimale, ou aux centièmes de l'unité de poids qu'on. emploie , et le tout sans rien ajouter ni changer à la division du fléau. C'est d'après ce principe simple et fécond que

le C." Paul a construit la

romaine universelle

gue

nous allons décrire. Elle sert à peser à la manière ordinaire , et d'après un système, quelconque de poids, tous les corps pondérables, avec la précision-, d'un je grain sur un poids de cent onces, c'est-à-dire"

d'un décigramine sur un poids d'un kilogramme ou, en d'autres termes, d'un dix-millième. On

PAUL,

677

On l'emploie de plus à éprouver la pesanteur spécifique des solides , des liquides et de l'air luimême , par des procédés extrêmement simples, et

qui n'exigent pas de grandes subdivisions dans les poids. Cet appareil complet est représenté planche XXIX : nous allons en suivre les détails. Le fléau A B de cette romaine est construit sur les mêmes principes que celui de la romaine du commerce (1) , mais dans des dimensions beaucoup

moindres. Sa chappe est suspendue, par un écrou, à une traverse de bois soutenue par deux colonnes qui reposent sur les deux extrémités d'une petite caisse de bois garnie de trois tiroirs , laquelle sert de base à l'appareil. Ce fléau est divisé en 200 parties , à partir de son centre de mouvement. Cette division est diversement numérotée suries deux faces : les nombres

se suivent sur la face antérieure, depuis Io à 200, en allant vers l'extrémité ; et sur l'autre face in-

diquée à côté en F, les nombres sont marqués

dans le sens opposé. On verra tout - à - l'heure à quoi sert cette différence dans l'ordre de la numération.

Le petit cadre G est destiné à contenir les oscillations du fléau ; on le place à la hauteur con( t

) Un dessin de la romaine du commerce , du C.e" Paul,

était joint à ce Mémoire. L'impossibilité de multiplier les planches a forcé de supprimer cette figure ; mais celle que

nous avons fait graver suffit pour en donner une idée exacte puisque les principes de construction sont absolument les mêmes. Il est à desirer que cette nouvelle romaine décimale soit substituée , pour tous les genres de pesées , à celles dont on a fait usage jusqu'ici. ( Note du re'dacteur. ) Xx Journ, de,s Mines, Prair. an VI.