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Annales des Mines (1872, série 7, volume 1)

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NÉCROLOGIE DE M. COMBES.

NÉCROLOGIE DE M. COMBES.

L'unes de ses filles, non mariée, consacrait toute son existence à son père chéri ; nous l'avoils trouvée assiSe au chevet du lit de l'illustre défunt. Puisse le Dieu qui frappe,

mais aussi qui console, la soutenir en ces heures d'accablement et de douloureuse émotion. Combes a offert, pendant toute sa carrière, un modèle accompli de l'usage que doit faire un homme de ces dons inappréciables dont il plaît à Dieu de doter quelques-uns ; celui à qui nous disons un dernier adieu en a su faire le plus noble emploi. Sa mémoire vivra toujours parmi nous, entourée d'affec-

tion et de respect. Elle servira d'exemple à nos jeunes générations.

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organisation d'élite pour le travail, et la droiture d'une belle âme.

Je n'ai le droit de parler, messieurs, que d'une de ses oeuvres, de la part qu'il a prise à l'enseignement et à l'administration de nos écoles minérales. Dès 1825, au début de sa carrière, M. Combes fut attaché comme professeur à l'École de Saint-Étienne, et il y remplit ces fonctions pendant deux ans. Sa notoriété spéciale rie mineur avait fait rechercher son

concours par l'industrie active, et, pendant deux années, il dirigea les travaux de Sainte-Marie-aux-Mines. Rappelé à l'École de Saint-Étienne en 1827, il reprit ses fonctions de professeur, qu'il garda jusqu'en 183 t , tout en

prêtant un concours éclairé à l'industrie houillère de la Loire, par la direction des mines de Roche-la-Molière et Firminy.

DISCOURS DE M. E. DUPONT, Inspecteur de l'École des mines

Messieurs.

'homme de bien que nous pleurons, a été et restera une des gloires du corps des mines. Professeur pendant sept années à l'École des mineurs de Saint-Étienne, puis professeur d'exploitation pendant vingtcinq années à l'École des mines, et enfin,- pendant quinze ans, Directeur de cet établissement, M. Combes a été, durant un demi-siècle, en France, le grand maître de l'art des mines.

Et pendant cette longue période de travail, savant illustre, ingénieur émérite, conseiller éminent de l'administration supérieure, il fut toujours prêt à mettre au service du pays, sous les formes les plus diverses, sa merveilleuse intelligence, ses connaissances étendues et profondes, son

C'est donc pendant sept années que M. Combes a professé, à Saint-Étienne, des sciences se rapportant à l'art des mines ; les nombreux élèves qu'il y a formés ont démontré tout à la fois en défrichant le sol minier de la France, et leur propre mérite et celui de leur illustre maître. Appelé à l'École des Mines de Paris en 1832, M. Combes y a professé activement, pendant dix sept ans, l'exploitation des gîtes minéraux ; et, durant cette longue période, il cumulait, comme labeur, le service des appareils à va-

peur de la Seine; il rédigeait, comme secrétaire de la

Commission centrale des machines à vapeur, cette ordonnance réglementaire de 1845, qui rendit, avant de vieillir,

des services réels à une industrie naissante et à la sécu-

rité publique; il faisait, à la même époque, ses belles études sur l'aérage des mines, et divers travaux scientifiques justement rappelés par d'autres que moi. En 1857, lorsque la mort prématurée de M. Dufrénoy ravit à l'École des Mines son organisateur, M. Combes fut appelé à lui succéder dans la direction de cet établissement.