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Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)

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ANCIENNES CARRIÈRES DE PARIS.

ANCIENNES CARRIÈRES DE PARIS.

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Salpêtrière; Daniel Gittard, qui construisit l'Institution de l'Oratoire, aujourd'hui l'hospice des Enfants-Trou-

en est 45, dont les carrières de Paris ont fourni les premiers matériaux; tels sont entre autres :

vés; Antoine le Pautre , l'un des créateurs du palais de Saint-Cloud ; Pierre Mignard, dont les oeuvres décorent le midi de la France ; d'Orbay, l'élève et le

Sur la rive gauche de la Seine:

collaborateur de Le Vau ; Claude Perrault, dont le nom durera autant que la colonnade du Louvre ; Mansard (Jules) Hardouin, le neveu de François, à qui les Invalides doivent leur dôme et Versailles sa chapelle ; La Motte Coquart, architecte apprécié de ses contemporains, et

enfin le père de l'illustre historien de Paris, Félibien (André), qui tint la plume comme secrétaire. L'Académie ferma son procès-verbal le 17 avril 1769.

Ses recherches avaient duré quinze mois, et s'étaient

étendues au nord jusqu'à Rouen, au midi jusqu'à Chartres (1).

Quatre-vingt-seize monuments de l'He de France avaient été soigneusement examinés, depuis leurs plus anciennes substructions jusqu'à leurs assises les plus modernes. Une étude approfondie de vingt-cinq grou-

pes de carrières avait fait connaître la nature ou l'aspect de tous les bancs de pierre exploités, et en comparant les matériaux des édifices avec les produits des exploitations, les architectes de Sa Majesté avaient pu assigner l'origine des diverses assises de chaque construction. Parmi les 96 monuments étudiés par l'Académie, il (i) Son rapport se trouve cité pour la première fois, à notre connaissance, dans la Description des Catacombes de Paris, publiée en '815 par M. Héricart de Thury et devenue fort rare. Il a été depuis imprimé par les soins de M. le comte de Laborde dans la Revue de l'architecture et des travaux publics (10e vo-

lume, année 1852), et accompagné d'annotations intéressantes dues à MM. de Laborde, Viollet-Leduc, Desmarets et Paul Michelot.

Les Thermes de Julien, dont les murs présentent alternativement des bandes de quatre rangs de briques et de six rangs de moellons durs de Paris ; L'abbaye de Sainte-Geneviève, commencée sous Cmvis, vers l'an 5oo ; Le portail de Saint-Julien le pauvre, l'une des plus anciennes églises de Paris, où logea Grégoire de Tours sous Chilpéric I", vers l'an 58o (actuellement comprise dans l'enceinte de l'Hôtel-Dieu) L'abbaye de Saint-Germain-des-Prés et son église, dont on rapporte le portail et la tour à la première fondation faite par Childebert I", dans le vie siècle ; L'église de Saint-Étienne--des-Grès, qui figure dans une lettre de Henri I", en io3i (démolie en 1792) L'abbaye de Saint-Victor, bâtie avant Louis VI, dit le Gros, c'est-à-dire avant 1113 , et dont l'emplacement est actuellement occupé par la balle aux vins ; Les bâtiments construits par saint Louis dans le couvent des Jacobins (aujourd'hui détruit), situé rue SaintJacques, en face de la rue des Grès ; Le monastère des Cordelières de Saint-Marcel, établi dans l'ancien palais de la reine Marguerite, femme de saint Louis, qui en fit don à ces religieuses, l'an 1294; L'abbaye des Bernardins, fondée en 1336 par Benoît XII (où se trouve aujourd'hui une caserne de pompiers , rue de Pontoise)

Les parties basses de l'église de Saint-Séverin, qui remontent à l'an 1547; Le Petit-Châtelet, bâti sous Charles VI;