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Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)

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ASSOCIATION DE L'ARGENT 486 ligue : tel serait le cas , par exemple, où l'argent

natif serait très-divisé et peu ou point adhérent à la gangue. Quant aux différences que l'on remarque entre Influence de l'adhérence à la les résultats fournis par les matières naturelles et gangue. ceux obtenus par les matières artificielles , nous croyons qu'on ne saurait autrement les expliquer qu'en les considérant comme des effets d'adhérence plus ou moins prononcée des produits argentifères à la gangue qui les accompagne. L'argent natif donne des résultats sensiblement

Pourquoi la rom-

binais« de Pargent nalif avec le

pareils

que la rotation dure deux heures et

mercure semble- demie, soitqu'elle dure cinq heures: ce fait sembles'arréter apres un certain t-elle

temps.

rait sans doute ,wte anomal; mais on peut s'en rendre compte en admettant qu'il se produit à la surface du métal une couche très-mince d'amalgame qui arrête l'action ultérieure du mercure. Si l'on ajoute à du mercure une certaine quantité d'argent en poudre, l'amalgame qui en résulte présente la somme des poids des deux métaux ; mais si

l'on plonge une lame d'argent dans le mer-

cure et que l'on continue le contact pendant deux heures par exemple, on trouve que le poids du mercure devenn argentifère a diminué à cause de la portion qui est restée adhérente à la lame d'argent. On peut concevoir qu'il se produit un effet

AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.

487,

entre les résultats fournis par deux amalgamations dont les durées ont été très-différentes (1). On objectera que dans les minerais d'argent natif le métal peut ne pas être assez divisé pour se laisser attaquer avec facilité. Mais clans tous nos

essais les minerais étaient réduits à un grand

état de ténuité, et nous, ,ne croyons pas que cette circonstance ait sensiblement contribué à produire de si grandes différences entre les résultats. Il est à remarquer enfin que dans les essais faits en présence du fer, la résistance due à .1a gangue a été

surmontée par une plus longue durée, ce qui.n7a. pas eu lieu pour l'argent natif, en l'absence du fer. Ce fait nous semble prouver l'influence électrochimique exercée par le contact des deux métaux (mercure et fer) sur l'argent chloré ou chlorobromé,

influence que nous apprécierons bientôt d'ive manière encore plus positive. Après avoir considéré l'argent dans ses rapports Fariie chlorurais'èacrite.n t avec le mercure, considérons-le dans ses rapports iaorn vtol

avec les agents chlorurants. Il y a deux choses à préei,er les phénomènes chimiques et la durée, de l'action. Nous ne dirons rien à présent sur la, ehloruration de l'argent métallique par voie sèche:

elle est si prompte, si facile et si nette qu'elle

n'exige point de discussion.L'expérience n°4 consi,, gnée au tableau précédent prouve combien il est

analogue lorsque l'on met des quantités assez fortes de mercure en contact avec de l'argent natif adhérant à sa gangue. La portion de mercure qui

s'arrêtera à la surface de l'argent retenu par la gangue sera insignifiante, vu la grandeur de sa masse; mais la quantité d'argent qu'elle soustraira a.cette masse sera relativement considérable : on( comprend alors qu'il y ttil: très-peu de différence

(1) C'est à cause de l'adhérence du mercure, ou plutôt de l'amalgame qui se forme è la surface dee particules de

ce métal, que dans les ateliers où l'on traite directement par le mercure. le minerai d'or ou certains minerais mixtes (l'argent et d'or, on ne se sert pas habituellement de tonnes rotatives, mais de meures qui par leur frottement détruisent cette adhérence et renouvellent les surfaces de contact.

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