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Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)

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POUR LES LOCOMOTIVES.

FABRICATION OU COKE

qu'ils renferment, cette échelle, on le voit, concorderait avec celle que l'expérience a Lit adopter jusqu'a ce jour. En fête seraient placées les houilles l'Agrappe et de Jolimet et Boinge ; au milieu celles dc l'Escoufliaux, et à la fin les, charbons les charbons de l'Agrappe et de l'Es; enufliaux , la gradation est établie par ceux de

Bellevue, Longterne, etc.; entre l'Escouffiaux et le Flénu , par le Buisson , Horn u , etc.

Il ne faudrait point conclure de ce que je

viens de dire, qu'en général les charbons sont d'antant meilleurs pour la forge et pour la fabrication du coke que la quantité de carbone fixe qu'ils contiennent est plus grande. Si cela a lieu lorsqu'on descend des charbons gras aux charbons flépu , il pourrait en être tout différemment dans

un autre bassin, tel que celui de Charleroy, en

passant des charbons gras aux charbons maigres le repciement des charbons demi-gras pourrait être

plus grand que celui des charbons à forger, et moindre que celui des charbons maigres. I! n'entre point dans mon sujet d'examiner ce dernier fait; je me contente d'établir que les liouilles du bassin de Mons sont si complétement caractérisées par la quantité de carbone fixe qu'elles

continuent, crie la détermination de leur rendement par la calcination indique de suite l'usage aturel elles sont propres. Les résultats qu'a donnés l'essai .des houilles anglaises et de Sars-Longchamps confirment encore cette règlq.

Elle permet d'expliquer plusieurs observations auxqnelles donne lieu l'emploi des cokes dans les machines. On a toujours remarqué, sur le chemin du Nord,

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que le coke de l'Agrappe était plus difficile à allumer que les cokes de Long,terne et de Bellevue, qu'il brûlait avec moins de rapidité, et, dans les divers transbordements, donnait moins de déchet. Dans les foyers des machines, il se conserve plus longtemps ; les charges n'ont pas besoin d'être aussi

fréquentes, et on peut laisser sur la grille une épaisseur moindre de combustible. A quoi attribuer cette différence dans la manière de brûler, lorsque la fabrication est la même, que le coke est également propre de part et d'autre, que la composition chimique du combustible , aux cendres près, est la même, si ce n'est à la nature de celles-ci,

et à la manière dont les parties volatiles se sont dégagées par la calcination, et dont se sont agglomérées les parties de carbone fixe?

C'est encore à la nature de la houille que me paraît devoir être attribuée la différence qu'on remarque entre le coke de l'Ag,rappe et le coke anglais. Celui-ci s'allume très-rapidement, sa puis-

sance de variation est plus grande, et, une fois allumé, il continue à brûler avec énergie, même sans tirage, quand la machine est arrêtée. Le coke de l'Agrappe , au contraire , est long à s'allumer ; il donne beaucoup de vapeur en marche quand il y a du tirage (1); mais, pendant les stationnements,

sa combustion n'est pas, à beaucoup près, aussi active que celle du coke anglais. Il en 'résulte une consommation moindre pendant les stationnements, et, sur un chemin de fer d'un petit parcours, comme celui de Saint-Germain , Où ils sont (1) La comparaison a été faite au chemin de Saint-Grmain, avec dû coke de l'Agrappe contenant 5 à 5 5o p. 100 de cendres.