Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 373]

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NOTICE NÉCROLOGIQUE

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été pour lui d'un grand secours. Toutefois il a déclaré qu'il avait revu lui-même l'ouvrage en entier; Il a fait suivre la traduction du Manuel géolonique d'une table alphabétique des fossiles qui s'y trouvent cités. Cette. table n'existe pas dans Enfin, à la partie du texte anglais, dans laquelle M. de la Bèche a donné un précis du système de M. Elie de Beaumont sur les soulèvements des montagnes, il a substitué, du consentement des deux auteurs, le travail même de M. Elie de Beaumont.

Si l'on compare le Manuegéologique publié, je viens de le dire, en 1833, avec le Traité des roches publié en 1803, on a la mesure des progrès de la géologie pendant les trente ans qui se sont écoulés entre l'apparition de l'un de ces ouvrages et celle de l'autre. Le 16 mai 1834 , M. Brochant de Villiers fut nommé inspecteur général de première classe. Ne pouvant pas suffire à la multitude de ses occupations, il avait obtenu que M. Du frénoy et M. Elie de Beaumont le suppléassent à l'École des

mines, l'un pour le cours de minéralogie, l'autre pour le cours de géologie. En 1835, les travaux dont il était chargé s'accroissant toujours, il exprima le désir de quitter définitivement l'exercice du professorat. Le 6 novembre de cette même année, le ministre de l'intérieur accueillit sa demande et voulut, toutefois, qu'il conservât le titre de professeur honoraire. En 1834 et en 1837 , les électeurs du canton de Mantes l'avaient porté au conseil général de Seineet-Oise.

Apprécié dans ce conseil comme il l'était par-

SUR 51. BROCHANT DE VILLIERS.

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LOW Où son mérite personnel ,pouvait être mis en évidence, il fit décider l'exécution, par un in-

génieur des mines, de la carte géologique du

département. Cette carte géologique de Seine-et-Oise, aujourd'hui publiée, se liait, à l'époque Où elle fut proposée par M. Brochant de Villiers, à un vaste ensemble de travaux dont il avait été le promoteur et dont la direction supérieure lui était confiée. J'ai fait tout à l'heure allusion à ces travaux. Le moment est venu d'en parler avec plus de détail. Depuis bien longtemps, l'administration. avait Carte géologique reconnu qu'une carte géologique du royaume se- de France. rait de la plus haute utilité pour notre agriculture et pour notre industrie minérale. Vers la fin du règne de Louis XV, Monnet et Guettard avaient été chargés de' dresser une telle carte. Ces deux savants recueillirent et publièrent beaucoup de renseignements, précieux sans doute

pour l'époque où ils parurent et dont quelquesuns peuvent encore être consultés avec fruit, mais

qui, cependant, avaient perdu beaucoup de lent intérêt à

mesure que l'horizon de la science s'était étendu. Leur travail, d'ailleurs, n'embrassait guère qu'un quart de la surface du royaume. L'intention qui fit entreprendre ce premier travail se retrouve empreinte dans du 18 messidor an If, mentionnél'acte organique commencement de cette notice; car il y fut dit au que le-; inspecteurs et les ingénieurs des mines rassembleraient toutes les substances minérales existant dans leurs arrondissements respectifs, et qu'ils traceraient sur des cartes les découvertes qu'ils pourraient faire. Enfin on la voit exprimée de nouveau dans l'or-