Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 117]

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2j2 9 SUR LA SISMONDENE Par M. ACHILLE DELESSE, ingénieur des mines.

La sismondine est un minéral nouveau provenant de Saint-Marcel en Piémont, dont j'ai donné la description dans les Annales de chimie et de physique (1). M. Bertrand de Lom ayant depuis cette époque mis à ma disposition des échantillons de sismondine parfaitement purs et surtout bien, exempts de fer titané , j'ai repris l'examen et l'analyse chimique de ce minéral. forme de grandes lamellescristallines d'un vert

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noirâtre qui son t distribuées dans le schiste chlori tique avec grenats dodécaèdres rouges et qui s'entrecroisent d'n ne man i ère variée : ces lame] les ne m'ont pas présenté de cristaux définis, on y observe seulement deux directions de stries correspondantes à deux clivages faciles, quoiqu'ils le soient beaucoup moins que celui suivant la face lamelleuse : la

moyenne de plusieurs mesures de cet angle plan m'a' donné 79° 1/2. Quand on brise les lamelles on les clive constamment suivant un prisme qui est le prisme oblique à base de parallélogramme. Soit P la face lamelleuse du prisme que je prendrai pour base inférieure; soient M et T les deux faces latérales placées à droite et à gauche de l'angle aigu 79°1/2 qui appartientau parallélogramme de la hase : on observe que le clivage est extrêmement facile suivant P ou P', qu'il a beaucoup (1) Décembre 1843, t. IX.

SUR LA SISMONDINE.

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d'éclat et qu'il réfléchit bien la lumière ; regardé suivant P P' le cristal paraît opaque ou seulement translucide lorsque la face P est très-mince. Suivant M et T, au contraire, on a une cassure résineuse peu nette qui réfléchit très-mal la lumière; regardé suivant MM' ou TT' le cristal est fortement translucide lors même que le prisme de cli-

vage a plusieurs millimètres de dimension; la couleur est le vert olive clair. Bien que les faces MM' et TT' paraissent à peu près également translucides, il est facile de recon-

naître qu'elles sont cependant de nature différente; car la face T a une cassure résineuse comme M, niais elle est beaucoup plus inégale, et en for»niant par le clivage une série de prismes, il ne nous

a pas été possible de mesurer PT ; on distingue du reste, à la simple vue, que PT doit être plus

obtus que PM on ne peut donc pas rapporter la sismondine au système de prisme rhomboïdal oblique (L).

La mesure des petits prismes de clivage a été effectuée à la lumière avec le goniomètre de Wol-

laston; mais comme la cassure de M et de T est rarement plane et qu'on ne peut distinguer les objets

par réflexion que sur la face P, tandis qu'on voit à peine une lueur pour les autres faces, il n'a pas (1) Indépendamment des deux clivages parallèles aux faces M, M', et T, r, il paraîtrait qu'il y en a deux autres parallèles aux plans diagonaux du prisme : il semblerait résulter de mesures d'angles plans, qui sont cependant trèsincertaines et qui ont été faites par M. Decloizeaux et par moi, que la diagonale P, passant par l'angle de 79°30', fait avec les côtés du parallélogramme des angles de 36° et de 44°

tandis que l'autre diagonale diviserait à peu près

l'angle supplémentaire de 100°30' en deux parties égales.