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Page 3 forcé d'abandonner la premiere à cause de l'incommodité du local, de la poximité des eaux superficielles & a et d'en faire d'autres plus loin. On a souvent dans des bas fonds une assés grande epaisseur de terreau, argille et gravier à enlever pour ces tranchées avant de parvenir aux roc vif de plus ancienne formation que ces terres de transport, cependant ce n'est que dans ce roc qu'on decouvrira la tête du filon. Lorsqu'on a reconnu le filon par les tranchées dont on a parlé que la [saigner?] est entierement à découvert, on éxamine avec les plus scrupuleuse attention les subsences qui le composent, on doit les essayer à fin de s'assurer plus positivement de la quantité et de la qualité des métaux quelles contiennent ; souvent on ne leur trouve que peu de brillant ou d'eclat à la t^te des filons, parceque outre qu'elles sont mélées avec des sorties terreuses, elles ont éprouvé une decomposition par le contact de l'air et par la circulation de l'eau ce qui empêche qu'un minéralogiste, même exercé puisse, à la seule inspection, juger du contenu de ces matieres ; c'est pour cela que les essais docimastiques doivent toujours suivre de près le travail du mineur. Un mineur instruit ne se borne pas à l'éxamen des matieres de son filon, il s'assure de la nature du rocher qui lui sers de parrois ou de gîte ; il voit si l'une de ces parrois n'est pas d'une espèce de pierre differente de celle de l'autre et si elles sont également dures, si le filon est incliné, il en prend la pente avec son demi cercle gradüé, ce qui le conduit à déterminer d'une maniere plus precise la direction de son filon et l'inclinaison qu'il doit donner à ses puits pour le suivre