Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 168]

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Titi:0111Es DE LA CEMENTATION

Au-dessous du niveau de la tuyère, existe un récipient creusé dans la brasque p p p, dans lequel

se déposent, suivant l'ordre de leurs densités, la partie métallique r et les matières terreuses s.

Le mélange in de matières à élaborer dans le fourneau, ou le lit de fusion de tous les réactifs solides, le charbon excepté , est toujours chargé sur Ta varme vo', c'est-à-dire au contact de la paroi du fourneau qui reçoit la tuyère ; tandis que le charbon est chargé au contact de la paroi opposée ik. Ces deux sortes de réactifs forment donc deux

colonnes verticales juxtaposées mm et ce, que l'art du chargeur consiste à rendre aussi distinctes que possible. L'une des dispositions généralement adoptées pour atteindre ce but, consiste à déverser la varme au delà de la verticale u h élevée sur la tuyère: le lit de fusion mm se trouve ainsi retenu au contact de cette varme et ne peut filtrer vers la

poitrine i k au travers du charbon c c, comme cela arriverait inévitablement dans la disposition inverse. L'air est projeté dans le fourneau avec une vitesse ordinairement moindre que dans les foyers décrits précédemment. Ainsi, par exemple, le fourneau que représente la lig.ï 1, et qui était employé à Ockerhutte dans le Bas-Hartz, en 1829, pour la fusion des minerais de plomb cuivreux et zincifères du Rammelsberg , recevait à cette époque environ 6 kil, d'air par minute, avec une pression comprise ordinairement entre 0m,02 et

L'air froid, à son entrée dans le fourneau, se trouvant d'abord en contact avec des matières fon-

dues et pâteuses, à la partie inférieure de la colonne mm, les coagule en partie, et forme, aux dépens de ces matières, une sorte de tube irré-

ET DES FOURNEAUX. A TUYÈRES.

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gulier cm, nommé nez, qui est un véritable prolongement de la tuyère T. Le nez conduit l'air, charbon ce' , en l'échauffant, jusqu'à la masse de où se produit l'oxyde de carbone. Cette disposition est à la fois la plus simple et la plus efficace qu'on puisse imaginer. En effet, l'air retenu dans le nez ne peut frapper sur les matières souvent très-oxydables qui s'élaborent au-dessus de- la tuyère en m'. Aucune molécule de gaz ne peut arriver au contact de ces matières, qu'après avoir été portée au contrevent en vertu de la vitesse initiale dans le et par conséquent sans avoir parcouru moins égal à deux fois là charbon un trajet au c'. Le gaz qui circule en largeur de la colonne chargé d'oxyde de m', doit donc être fortement entraine avec lui une grande carbone, et comme il partie de la chaleur développée en c', il doit être à la fois agent très-actif de fusion et de réduction. On conçoit que les dimensions du fourneau étant déterminées ainsi que le volume relatif de charbon c et des matières à élaborer m, il importe que l'épaisseur de la colonne cc', comptée dans le sens de la direction du vent, c'est à-dire de a en b, soit aussi grande que possible. C'est à quoi l'on arrive d'une manière fort simple en donnant à la section horizontale du fourneau la forme d'un trapèze defg, dont le grand côté de correspond à la vanne. Pour augmenter encore l'épaisseur c'c' de la colonne de charbon au devant de

la tuyère, on a l'habitude, ainsi que je l'ai remarqué dans plusieurs usines de la Saxe et du

Hartz , de charger le lit de fusion dans les angles

d et e; en sorte que la colonne mm' présente,

au niveau de la tuyère , la section horizontale in-