Longue lettre de Louis Agassiz à Elie de Beaumont.Mention de Bey Delessert, d’Humboldt, de Buch, de Michelin. Envoi de fossiles et de manuscrits imprimés (A l’intérieur de la même écriture, feuilles sur les glaciers) [Image 3]

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fixer des [?], et au moyen d'une lunette solidement fixée sur le rocher, j'observais tous les jours l'avancement. [2 mots barrés] Le point que je choisis est à une lieue de l'extrémité du glacier, au dessous du Pavillon (voir la carte), en un endroit où le mouvement annuel est de 60 mètres d'après les indications du réseau de blocs. Les observations ont été faites pendant vingt-cinq jours, ordinairement trois fois par jour, le matin, à midi et le soir. La moyenne de l'avancement journalier de la perche a été pendant ce temps de 0m,203. Mais l'avancement était loin d'être uniforme, il variait considérablement suivant les conditions atmosphériques. Vers la mi-août le temps dut froid et brumeux, il neigeait à peu près tous les jours ; aussi l'avancement n'a-t-il été que pendant les neuf premiers jours de notre séjour - du 12 au 21 août - que de 1m40 soit de 0m155 par jour, tandis que pendant les seize jours suivants qui furent à quelques exceptions près chauds et sereins, l'avancement a été de 3m69 soit 0m230 par jour, chiffre proportionnellement bien supérieur au maximum d'avancement annuel de cette station. Je construisis à la même au pied du Pavillon, un autre appareil destiné à mesurer journellement le mouvement du bord du glacier. L'expérience m'avait appris que les pieux isolés n'offrent pas un degré de précision suffisant pour des observations journalières. J'enfonçais en conséquence trois piquets dans la glace à une profondeur de deux mètres et les alignai à une distance de 5 mètres du rivage. Je les réunis ensuite au moyen d'une poutre traversière sur laquelle était fixé un indicateur qui correspondait à une mesure métrique sur le rocher (voy le dessin ci-dessus fig 1). J'avais ainsi un appareil solide, au moyen duquel je pouvais observer à un millimètre près le mouvement du glacier d'heure en heure. Sans avoir à m'inquiéter du brouillard, ni de la pluie. Aucune erreur n'était possible de la part de l'observateur, qui n'avait qu'à inscrire a chaque observation le chiffre auquel l'aiguille correspondait. Pendant huit jours (du 27 août à midi au 4 sept à midi) l'avancement total a été de 0m120 soit de 15 millimètres par jour. Du 4 septb au 4 novbr l'avancement total a été de 50 centimètres, par conséquent bien plus lent encore (environs 8 millimètres par jour). Il résulte de là que l'avancement journalier du bord, pendant l'été est à celui de la moraine médiane, comme 1 à14, résultat qui concorde admirablement avec celui des mesures annuelles des deux lignes [1 mot barré] transversales de pieux (AB et CD voy la carte) qui furent organisées en 1842 par les soins de M [?] d'après lesquelles [1 mot barré] le mouvement des différentes parties du glacier sur une ligne transversale, peut s'exprimer par une courbe ou un arc dont le sommet est à la [?] médiane. Un fait particulier