Annales des Mines (1830, série 2, volume 8) [Image 65]

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'DÉTAILS HISTORIQUES

Borda, Monge et Brisson, de lui faire un rapport sur ce mémoire. Voici quelques passages extraits de ce rapport, lu à l'Académie, et approuvé par. elle le 24 septembre 1790.

« Il nous manquait sur cet objet important

» une suite d'expériences exactes et directes, au

moyen de laquelle étant donné le degré de température de l'eau en ébullition, on peut

connaître la force expansive de la vapeur qui se forme, et réciproquement. Il nous manquait aussi une loi analytique qui exprimât la relation qui existe entre la température de l'eau bouillante et la puissance à laquelle ta force de la vapeur fait équilibre .

...

Pour exprimer analytiquement la relation qui existe entre les degrés de température de la vapeur et sa force expansive, l'auteur emploie un procédé de M. de Prony, ce procédé consiste

» ..... .

. .......

D'après cela, M. de Betancourt a construit et la courbe qui résulte immédiatement des expériences, et celle que donne la formule de M.de Prony; ces deux courbes coïncident presque parfaitement. »

Ma formule, signalée comme la première en date , dans un rapport, dont il sera question ciaprès, fait par M. Dulong, au nom d'une commission, à l'Académie des Sciences de Paris, était

SUR LA. VAPEUR AQUEUSE.

T

ncs sur lesquels Betancourt et moi avions donné les premières déterminations exactes. Les noms de ces savans et physiciens sont consignés dans le rapport de M. Dulong ci-dessus mentionné, lu à l'Académie, et approuvé par elle le 3o novembre 1829 , et publié dans le t. X des Mémoires de l'Académie royale des sciences de l'Institut de France (1831 ; je me bornerai ici à dire quelques mots des recherches dont le compte rendu

constitue l'objet de ce rapport. Le Gouverne-

ment français engagea, en 1824, l'Académie des sciences à s'occuper de recherches expérimentales

sur les lois de la force expansive de la vapeur d'eau, à différentes températures, poussées jusqu'à des limites beaucoup plus étendues que celles auxquelles on s'était précédemment arrêté; ces dernières limites n'exCédaient pas huit atmosphères, et l'on ne pouvait les dépasser qu'en surmontant de très grandes difficultés (l'exécution. L'Académie nomma, dans son sein, pour remplir les vues du Gouvernement, une commission dont la composition, après avoir subi quelques changemens pendant la longue durée de son existence, est restée définitivement formée de MM. Arago, Dulong, Ampère, Girard et de Prony. MM. Arago et Dulong ont été particulièrement chargés Cie l'exécution des expériences et se sont acquittés de

cette tâche longue, pénible et périlleuse, avec un dévouement, un zèle dignes des plus grands

établie sur des expériences comprenant une

éloges.. Après avoir créé des appareils très supé-

étendue de quatre atmosphères environ ; ce qui, en 1790, suffisait aux besoins industriels. Plus de trente années s'étaient écoulées depuis cette épo-: que, lorsque des savans et des physiciens français et anglais ont successivement traité, entre des lirnites beaucoup plus distantes, les problè-

vérifier la loi de Mariotte jusqu'à vingt-sept atmosphères, constater, par le fait, les températures

rieurs en force et en précision à tous ceux que d'autres physiciens avaient employés, ils ont pu correspondantes aux tensions de la vapeur deT. VIII, 4e. lit. 1829. 9