Mémoire sur la géologie des Pyrénées par M. Donnat, élève externe. 23 janvier 1856 [11]

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Influence de la température sur la végétation

L'influence de cette température douce et uniforme se fait sentir sur la végétation. Nulle part elle n'est plus vigoureuse et plus belle que dans les vallées des Pyrénées, ou de nombreux cours d'eau et une rosée abondante procurent aux plantes une éternelle fraîcheur.

Sur les flancs de ces montagnes s'échelonnent toutes les zones de végétations, depuis les plaines du Roussillon, où l'olivier et où la vigne mûrit ses fruits, jusqu'aux champs des neiges éternelle, où s'aventure le pin mugho.

Elevons-nous, par exemple au sommet du Canigou, en partant de la plaine que réchauffe le soleil brûlant du midi. Nous rencontrons d'abord la vigne et l'olivier, l'un jusqu'à 400 mètres, l'autre jusqu'à 500 mètre environ.

A 800 mètres disparaissent l'aulne et la châtaigner, et l'yeuse à 980, tandis que le hêtre arrive à 1 600 mètres en se rabougrissant. Le seigle et les pommes de terre sont cultivées encore à 1 640 mètres. Nous arrivons à la zone des sapins (abies pectinata) et des bouleaux, qui croissent jusqu'à 1 950 mètres.

Enfin les pins, les seuls arbres qui résistent aux hivers de ces régions élevées existent jusqu'à 2 400 mètres, et ne cèdent la place qu'aux plantes alpines, qui végètent jusqu'au somme (2,785 mètres). Parmi ces plantes on remarque surtout.