Journal de voyage dans l'Hérault, Htes Pyrénées et Ariège : exploitation et métallurgie, année 1878-1879 par M. Léon Thibairenq, élève de 3ème année [29]

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La descente du minerai au bas de la montagne serait trop coûteuse si elle était faite à dos de mulet. Il faut environ 1 heure et demie pour monter sur le carreau de la mine et une heure pour en descendre. L’installation d’un plan incliné qui devrait avoir 1200 mètres de longueur serait aussi trop coûteuse en raison de la petite production. Le problème de la descente du minerai a été heureusement résolu par un ingénieur Espagnol. Il a installé un petit chemin de fer aérien sur le flanc de la montagne. Deux câbles fixes en fil de fer de (blanc) de diamètre sont tendus parallèlement au flanc de la montagne. Ils sont parallèles entre eux et à la même distance du flanc de la montagne. Au-dessous d’eux et dans un plan parallèle au plan des deux premiers est un câble sans fin d’un diamètre moitié moindre engagé dans la gorge de deux poulies de 1,50 de diamètre. L’arbre de la poulie supérieure porte un tambour en bois sur lequel pressent 2 mâchoires commandées par un levier, ce qui constitue le frein. Le chariot porteur dont je forme un dessin est lié invariablement au câble sans fin et roule sur le câble fixe supérieur par deux poulies à gorge. Il porte à sa partie inférieure un crochet auquel s’attache le baquet plein de minerai. La charge est d’environ 60 kilos. Les chariots porteurs sont au nombre de deux liés chacun sur un des brins du câble mobile. L’un remonte pendant que l’autre descend. C’est le poids du minerai qui met le système en mouvement. On règle la vitesse de descente au moyen du frein qu’un homme commande à la main. Quelques minutes suffisent pour la descente. Les deux chariots portent alternativement la charge. Il y a deux chemins de fer. Le premier, celui du haut a une longueur de 800 mètres – celui d’en bas a 400 mètres. A la recette intermédiaire un homme change les baquets