Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 94]

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ÉTUDE

SUR

LES

GISEMENTS

DE

FER

DE

L'ALGÉRIE ÉTUDE

CHAPITRE IV.

SUR

LES

GISEMENTS

DE

FER

DE

L'AI.GF.RIE

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Première ligne' : djebel Arbalou (1) et djebel Gouraya (2) (prolongement du Djurjura) ;

GITES DU DÉPARTEMENT DE CONSTANTINE.

Deuxième ligne : cap Aokas (3), Beni Seghoual (4), crêtes du djebel Brek à l'Oued Taza (5) ;

1° Kabylie des Babors. — « La Kabylie des Babors, prolongement du Djurdjura, commence à la vallée de la Soummam (*) » ; vers l'Est, elle n'a pas de limite bien définie ; en se basant sur la constitution du sol, on peut l'arrêter au méridien du cap Cavallo. Mais, étant donné l'objet de cette étude, j'y rattacherai le djebel Arbalou et le Gouraya de Bougie, situés sur la rive gauche de la Soummam et continuant vers le Nord-Est la grande arête du Djurdjura. D'autre part, vers l'Est, des îlots liasiques se montrent, suivant la direction de certaines des rides montagneuses de cette région, dans la partie centrale de lachaîne numidique. L'un d'eux, le Kef SidiMarouf, présente un gîte de fer qui parait intéressant et qui est tout à fait identique à ceux des Babors; je le décrirai à la

Troisième ligne : îlots de Timezrit (6), djebel bon Amram (7), djebel Tamricht et Adrar beni Guendouz (8) r djebel Djeddi Ali et Adrar Nefad (9), djebel el Alem (10), djebel Hadid (11);

suite de ces derniers. D ESCRIPTION GÉOLOGIQUE DE LA RÉGION. — On sait que« les plus hauts reliefs de la région sont constitués par des calcaires liasiques ; ils émergent au-dessus des terrains marno-calcaires du crétacé qui, présentant des formes adoucies, occupent les deux tiers de la région. Les reliefs liasiques sont tantôt des mornes rocheux (Azerou des Kabyles), tantôt des crêtes aiguës formées par les tranches des couches redressées presque verticalement. Une série de rides, composées de tronçons d'anticlinaux, sont ainsi jalonnés par les terrains liasiques (**)». On voit, sur la carte géologique ci-après, qu'il est possible de distinguer les lignes de hauteurs suivantes (***), en allant du Nord au Sud :

et E. FICHEUR, les Régions naturelles de l'Algérie, p. 13. et E. FICHEUR, les Régions naturelles de l'Algérie, p. 13. (***) Chacun des massifs montagneux cités porte un numéro sur la carte.

Quatrième ligne : piton d'Akbou (12 sur la rive gauchede la rivière), Adrar Gueldaman (13), djebel Trouna (14) r Bellouta (15), Adrar Teliouine (16), djebel Takouch (17), ïril Tirikaet Adrar Oumellal (18), djebel Tababor (19); Cinquième ligne : pointements des Beni . Ourtilane et des Beni Khiar (20), de l'Oued Embareck (21), dôme dm grand Baker (22), rochers de Sidi Mimoun (23). Le Kef Sidi Marouf semble indiquer, sur la rive gauchedo l'Oued Kebir, le passage de la troisième ride. M ODE DE GISEMENT. — N ATURE DES MINERAIS ET DES GANGUES. — On peut dire que, si on excepte celles de la dernière rangée (*), chacune des masses liasiques que je viens d'énumérer a été partiellement transformée en ua mélange d'hématite et de limonite. Je ne crois pas devoir revenir ici sur l'allure générale des gisements ayant cetteorigine. Quant aux minerais, ils sont, sauf quelques exceptions, riches et assez purs, mais peu manganésifères ; ils ont pour gangues principales le calcaire e.t l'argile; en un point, la silice s'est montrée assez abondante; la barytinejoue quelque rôle au voisinage de la surface; de même, on observe presque toujours un peu de cuivre gris dans le minerai des affleurements. En d'assez nombreux points, on a exploré des lentilles

(*) A. BERNARD

(**) A. BEHSAHD

(*) Je veux simplement indiquer qu'aucun gîte de fer n'a encore étédans ces ilôts calcaires.

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