Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 91]

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178 ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L' ALGERIE

Fer Manganèse Alumine Chaux Magnésie Silice Phosphore Arsenic Cuivre Perle au feu

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51,70 2,49 2,33 2,52 0,43 8,76 0,020 0,031 0,012 0,018 8,84

54,09 2,68 2,71 1,34 0,36 7,02 0,027 0,021 0,012 0.020 7,43

Il n'y a rien de spécial à dire sur les gangues qui sont le calcaire, l'argile et la silice. (3. GÎTES D'AÏN ODDRER. — Ils sont situés au SudOuest de la station de Souk el Haad (ligne d'Alger à Constantine) et au Nord-Ouest de celle de Beni Amrane et à peu près à égale distance de l'une et de l'autre (2 L<M ,500) (*) ; au début de l'exploitation, les produits descendus par un plan incliné à chariot porteur de 570 mètres de longueur à la pente'moyenne de 18 p. 100 étaient chargés dans les wagons de la ligne d'intérêt général amenés sur un embranchement particulier de 300 mètres de développement qui rejoignait la voie large à peu près entre les deux gares ; durant la seconde période d'exploitation, ils ont été conduits par un transporteur aérien automoteur, dans des trémies placées à proximité de la station de Souk el Haad. Le câble avait 1.756 mètres de longueur et allait de la cote 275 à la cote 107. Description géologique de la région. — Les minerais d'Aïn Oudrer forment des lentilles interstratifiées dans une puissante série sédimentaire que l'on classe hypothétiquement dans le précambrien (**). Des phyllades argi(*) Voir carte géologique au 1/50.000, feuille de Palestro, par M. E.. Ficheur. (**) V. E. FICHEUR, la Kabylie du Djurdjura (Matériaux pour la carte géologique de l'Algérie, 2" série, n° 1); LE MÊME AUTEUR, Compte rendu de l'excursion de Ménerville à Palestro (B. S. G. F., 3° série, t. XXIV, p. 1085).

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leuses gris bleuâtre, plus ou moins rigides, et des schistes satinés sont les roches les plus fréquentes. A la partie inférieure de ces assises, on observe des conglomérats d'éléments schisteux à ciment argileux et, à divers niveaux, d'autres poudingues à ciment siliceux constitués uniquement par des petits grains de quartz roulés ; des grès argileux verdâtres passant à des quartzites ; des -calcaires en bancs minces différents, des cipolins du terrain sous-jacent. Des injections de roches granuli tiques modifient localement les phyllades qui prennent l'aspect gneissique. M. E. Ficheur a constaté que cette série reposait en discordance sur les micaschistes. L'allure de ces schistes n'est pas tourmentée; sur de grandes surfaces ils paraissent ou horizontaux ou affectés d'un pendage constant, mais faible ; il est pourtant probable que des plissements à grands rayons de courbure les intéressent ; inversement, les travaux de la mine les montrent découpés de nombreuses failles. Mode de gisement. — MM. L. Duparc et E. Ritter ont, en 1898, publié une étude pétrographique du minerai de fer d'Aïn Oudrer et des terrains encaissants (*). Ils ont examiné au microscope d'assez nombreux échantillons de schistes, de conglomérats intercalaires et de minerais. Je résume ci-dessous leur intéressant mémoire. Les schistes montrent toujours une structure en feuillets exactement parallèles ; leurs éléments essentiels sont le quartz, la séricite et le chloritoïde; le quartz présente le plus souvent des contours indécis, mais parfois aussi ses formes cristallines apparaissent; dans certaines zones, il s'isole en gros noyaux ; la proportion relative du quartz et de la séricite on du chloritoïde est variable, mais le plus souvent c'est le premier de ces corps qui est le plus (*) L. DUPARC et E. RITTER, le Minerai de fer d'Aïn Oudrer (Archives des sciences physiques et naturelles de Genève, quatrième période, t. V, février 1698).