Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 83]

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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L' ALGÉRIE

peu importantes; on a parfois atteint des teneurs de 14 p. 100 pour l'eau interposée; à l'usine, on a constaté des proportions variant de 6 à 12 p. 100, suivant les saisons. EXPLOITATION DES GISEMENTS DU ZACCAR RARBI. — Les gîtes de fer du Zaccar Rarbi sont connus depuis longtemps. Dans sa Notice minéralogique sur les provinces dOran et d'Alger (1857), L. Ville mentionne que la richesse des minerais « avait engagé l'émir Abd-el-Kader à commencer la construction d'un haut fourneau qui devait être alimenté par les combustibles des environs. La force motrice nécessaire aurait été fournie par les eaux de l'Oued Boutan qui font tourner aujourd'hui un grand nombre de moulins à farine (*) ». Quelques fouilles superficielles furent exécutées en 1865, sur divers affleurements. Des travaux entrepris au début de 1875 furent continués activement jusqu'àla fin de 1877. Ils portèrent principalement sur la rive gauche du ravin de Tala Ameur. Après une production de 40.000 tonnes environ, ils furent suspendus à cause d'une baisse persistante du cours du métal. De nouveau, l'attention fut attirée sur les gisements de cette région en 1902 et quelques ouvrages furent encore creusés sur les rives du ravin de Tala Ameur. Mais la véritable mise en valeur de la grande couche du Zaccar Rarbi ne remonte qu'à 1904. Des carrières ont été ouvertes sur à peu près tous les affleurements situés à l'Est de l'Oued Sibi Bel Abbès; leur exploitation est continuée sauf en ce qui concerne les plus hautes (n os 8, 9 et 10), à cause de la teneur en phosphore des produits qu'elles fournissent. Les importants travaux de recherches figurés sur la Pl. IV ont été exécutés et sont toujours poursuivis. (*) L. p. 213.

VILLE,

Notice minéralogique sur les provinces aVOran et d'Alger,

ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L' ALGÉRIE

163

La production annuelle a été la suivante : 1904

16.000 tonnes

1905

89.530

1906

121.428

1907

125.780

1908

102.013

1909

146.600

1910

167.651

On voit sur la fig. 1 de la Pl. IV les plans inclinés qui servent à amener les minerais des chantiers aux stocks ; ceux-ci, placés au bord de la route d'Alger à Oran,sont supportés par des voûtes munies de vannes ; les produits ainsi entreposés sont chargés directement sur les wagons du tramway de Miliana à Adélia (*) ; ces véhicules à fond mobile portent de 5 à \ 0 tonnes ; ils versent leur contenu dans des trémies, d'où le minerai peut être amené dans les wagons de la ligne d'intérêt général. Les produits mis en tas sur les quais de l'arrière-port d'Alger sont embarqués au moyen d'une grue Titan. On peut évaluer ainsi le prix de revient des manipulations et des transports et le montant des droits divers supportés par l'exploitant : Transport de Miliana à Adélia (amortissements non compris, mais toutes manipulations comprises)...

0 fr ,75

Transport jusqu'à Alger

3 fr ,66

Usage des voies de quai

0 fr ,18

Location de terrains et embarquement

0 tr ,90

Droit de statistique

0 fr ,10 (**)

(*) Ancien nom de la station de Miliana-Margueritte, sur la ligne d'Alger à Oran. La Société des mines du Zaccar s'est substituée à la ville de Miliana dans la construction et l'exploitation du tramway. (**) A cela il faut ajouter une redevance de 0 fr. 50 pe.rçue par l'Administration des Eaux et Forêts, les minières étant situées dans des immeubles domaniaux soumis au régime forestier.