Annales des Mines (1910, série 10, volume 18) [Image 7]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

6

ESSAIS DE MARTEAUX PERFORATEURS PNEUMATIQUES

Marteaux Bornet de 9 k(? ,300, avec injection d'eau et rotation de l'outil à la main ; Marteaux Flottmann de l^ 6', 700 et de 12 kilogrammes, avec rotation automatique de l'outil. Tous ces marteaux étant connus, il nous paraît inutile d'en donner une description détaillée ; nous nous bornerons à rappeler brièvement les particularités les plus caractéristiques de chacun d'eux. Dans les marteaux François, la distribution est effectuée par le piston lui-même, grâce à un système d'évidements et de canaux convenablement disposés dans le piston et le corps cylindrique ; dans les modèles ne comportant pas la rotation automatique de l'outil, le piston est creux; dans le type « Bolide », au contraire, la rotation de l'outil étant obtenue au moyen d'une tige à rainures hélicoïdales, solidaire d'une roue à rochet, qui s'engage dans la partie arrière du piston, celui-ci est plein; la disposition des évidements sur le pourtour du piston et dans les parois du cylindre est différente, le principe restant le même. Dans le marteau Ingersoll Rand, la distribution est assurée par un petit tiroir cylindrique équilibré logé dans le fond arrière du cylindre et mû par l'air comprimé, grâce à des lumières alternativement masquées et découvertes par le piston ; le piston est plein et de forme très simple. Dans le type Valveless, la distribution s'effectue, comme dans les marteaux François, par le seul jeu du piston; tous les canaux et évidements sont pratiqués dans le corps cylindrique, ce qui permet d'avoir encore un piston plein et de lui conserver une forme simple, conditions favorables à une résistance élevée. La distribution du marteau Bornet se rapproche de celle du marteau Ingersoll Rand à tiroir ; un dispositif indépendant permet de pratiquer l'injection d'eau. Enfin, dans les marteaux Flottmann, la distribution est

DANS LES MINES DE PYRITE DE FER DE SAIN-BEL

7

•obtenue au moyen d'une simple bille d'acier dur, mobile •dans une boîte de distribution de faibles dimensions, qui obture alternativement les lumières correspondant aux deux faces du piston; le piston est fixé à l'extrémité d'une tige de fort diamètre constituant avec lui la masse frappante et munie de rainures hélicoïdales qui permettent -de réaliser la rotation de l'outil. Les différents marteaux ont été employés dans les ■'Chantiers d'abatage de la pyrite et dans quelques travaux au rocher. La pyrite de Sain-Bel est à texture finement grenue, avec une faible proportion de gangue quartzeuse intimement mélangée au minerai; elle constitue une roche très compacte. Les travaux au rocher ont été effectués soit dans des schistes relativement tendres, soit dans des « cornes », sortes de schistes silicifiés très durs, assez rsemblables à des quartzites. Les marteaux Ingersoll Rand de 9 kilogrammes, à distribution par tiroir, qui avaient été employés au début -concurremment avec les marteaux François de 8 kg ,500, donnèrent lieu à de fréquentes réparations motivées surtout par des avaries aux organes de distribution, trop •délicats; aussi fut-on amené assez rapidement à renoncer .à leur emploi. Les marteaux François de 8 ks ,500 se comportèrent mieux, mais ils étaient un peu trop légers et leurs organes n 'offraient pas une résistance suffisante, d'où des ruptures •de pièces diverses. Les marteaux François de 9 kï ,100 et Ingersoll Rand, type Valveless, de 10 kg ,500, donnèrent des résultats plus satisfaisants : ils sont robustes, d'un fonctionnement régulier et d'un bon rendement ; toutefois les marteaux avec rotation automatique de l'outil, introduits postérieurement, ont paru préférables d'une façon générale. Le marteau Flottmann de 14> s ,700 s'est montré extrêmement robuste ; il a pu fonctionner plusieurs mois sans