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LES
DU NORD DE MADAGASCAR
GISEMENTS AURIFÈRES
Au point de vue industriel, on peut la diviser en trois tronçons d'importance pratique très inégale : 1" Le tronçon oriental, qui va du col d'Ambararata à , la mer et comprend notamment la vallée de la Loky ; 2° Le tronçon central, ou moyen, d'Andavakoera, compris entre le col d'Ambararata et Ranomafana inclusivement ; 3° Le tronçon occidental, à l'ouest de.Ranomofana. Le tronçon moyen, qui part de Ranomafana et s'arrête au col d'Antangena-Ambararata, ligne de partage des eaux entre le canal de Mozambique et l'océan Indien, a une vingtaine de kilomètres de longueur et 5 à 6 de largeur environ ; sa limite méridionale est mal définie, le passage des roches sédimentaires au cristallophyllien se faisant insensiblement. C'est ce tronçon moyen qui renferme tous les gisements actuellement exploités et com-* pris sous la désignation générale de mines d'or de V Andavakoera dont il va être parlé ; je dirai ensuite un mot des tronçons est et ouest. Au pied de la falaise gréseuse d'Andavakoera coule une petite rivière, affluent de la Mananjeba, l'Ambavazoro, dont la plaine s'élargit vers l'ouest à partir du col très resserré d'Antangena-Ambararata, où elle prend sa source. La rive gauche de l'Ambavazoro est dominée par une chaîne de collines hautes d'une cinquantaine de mètres au-dessus du niveau de la plaine et qui semblent avoir résisté à l'érosion à cause des filons de quartz et de barytine qui leur ont constitué une véritable ossature. Les parties productives ont été concédées, conformément au décret du 23 mai 1907, à MM. Mortages et Grignon, qui sont titulaires- des permis d'exploitation ciaprès (Pl. X) :
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DESIGNATION
permis
d'exploitation
X H .10 11 12 13 14 15 lfi 17
des périmètres
Saint-Alphonse.. Saint-Maurice . .
Le Diego Les Lochereanx Andrafia L'Anjou Le Roussillon . .
Solange Le Canigou .... Comhret Neffiach
TOTAL .
SL'REACES
nfioi" 825 930 2H2 401 999 999 844 954 048 582
8.449 h, ,fle-,26
A cette superficie de 8.449"%60 a ,26 on peut ajouter les cercles de recherches susceptibles d'être transformés en rectangles d'exploitation conformément au décret précité. MM. Mortages et Grignon ont en outre sollicité la concession territoriale de leur domaine minier, ce qui présente pour eux un très grand intérêt, surtout à cause des forêts qui tapissent les escarpements de l'Andavakoera et qui constituent une réserve importante de bois de mine et de combustible. La découverte et la prise de possession des terrains aurifères de l'Andavakoera est assez curieuse pour être rapportée. En novembre 1905, un commerçant de Diégo-Suarez, M. Mortages, qui employait des indigènes à la recherche du caoutchouc, fut prévenu par l'intermédiaire de l'un d'eux que des Européens, MM. Caplong et Scié, se trouvaient à Ankatoka, c'est-à-dire en plein centre de la région aurifère, et qu'ils y extrayaient de l'or sans autorisation de l'Administration des Mines. M. Mortages, dont l'activité ne s'était pas encore tournée du côté de la prospection, m'a avoué qu'à ce moment-là il n'avait jamais vu de poudre d'or ni de quartz aurifère ; il ignorait aussi le règlement sur les mines, et il dut se faire