Annales des Mines (1903, série 10, volume 3) [Image 62]

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DES

ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

diminuer le nombre de ces accidents déjà fort restreint, parce que, d'une part, elle montrerait aux propriétaires d'appareils à vapeur l'utilité des mesures et des précautions prescrites par les règlements administratifs, et que, d'un autre côté, elle rendrait plus circonspects les constructeurs de chaudières ou générateurs k vapeur, en signalant les vices de construction qui ont été la cause certaine de plusieurs accidents. » On ne saurait mieux définir les raisons de publication, qui demeurent aujourd'hui les mêmes qu'il y a soixante ans. De 1841 k 1846, les accidents de l'espèce portés à la connaissance de l'Administration tirent individuellement l'objet de notices. Puis Théodore Lorieux (*), secrétaire de la Commission centrale, résuma dans deux articles successifs les accidents survenus de 1846 k 1850 (**). « Il devient inutile aujourd'hui, expliquait -il, de donner pour chaque cas particulier autant de détails (que dans les notices précédemment publiées) ; il a paru préférable, de grouper dans un même travail les faits extraits des rapports rédigés sur les lieux, pour mieux faire ressortir les conséquences. » Pourtant on voit ensuite reparaître exclusivement le système des notices particulières à chaque accident grave, jusqu'en 1864. A partir de cette époque, les Annales, tout en poursuivant la publication de notices détaillées sur ceux des accidents qui étaient jugés particulièrement importants ou instructifs, donnent régulièrement, d'année en année, un Bulletin où les accidents d'appareils k vapeur sont résumés d'après un plan méthodique. Tous les détails essentiels sur la nature et les dispositions de l'appareil, sur les circonstances et les effets de l'accident, y sont rassemblés dans un texte concis, imprimé en petit carac(*) Père

de MM.

les inspecteurs

généraux

Edmond

Lorieux (des

Mines) et Théodore Lorieux (des Ponts et Chaussées). (**) Annales des Mines, 4- série, t. XV. p. 3, et t. XX. pp. (il et 19.

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DES ACCIDENTS DAPPARKILS A VAPEUR

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tère. Les causes présumées y figurent, telles que les définit l'avis de la Commission centrale. Des tableaux numériques, qui terminent le travail, donnent la répartition par genres d'industrie, par appareils et par causes, tant pour les accidents que pour les victimes. Il ne s'agit actuellement ni de cesser rétablissement régulier de ce bulletin annuel, ni de renoncer k publier, lorsqu'il y aura lieu, des notices spéciales. Mais le bulletin, si indispensable et si intéressant qu'il soit pour qui s'applique k en tirer les comparaisons utiles, ne saurait développer lui-même ces comparaisons ; il ne se prête pas aux considérations générales ; dans l'uniformité inévitable de sa disposition typographique, il laisse un peu aride le langage des données et des chiffres. D'autre part, beaucoup d'accidents ne comportent pas une notice particulière et sont cependant instructifs k la lumière des rapprochements. Il a donc paru k la Commission centrale quà côté du bulletin documentaire et des notices exceptionnelles, il y avait place pour une chronique de forme souple, faisant ressortir les conclusions principales du groupement des faits.

I RÉSUMÉ DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR DE 1865 A 1900

Le premier soin à prendre, au début de cette nouvelle série d'études, est de jeter un regard d'ensemble sur le Pijan des années antérieures. Quel a été en France, aux '•iverses époques, le degré de danger résultant de l'emploi (les appareils k vapeur? Quelle a été l'importance relaie des diverses causes d'accidents? Ainsi qu'il vient d'être dit, une statistique est régu-