Annales des Mines (1902, série 10, volume 1) [Image 65]

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LE

GISEMENT DE

MINERAI DE FER

OOLITHIQUE

250 mètres de profondeur sont indispensables en beaucoup de points pour extraire le minerai. Jusqu'à ces derniers temps, toutefois, l'extraction par puits était tout à fait inconnue en Lorraine. Actuellement, sept sociétés françaises exploitent ou se préparent à exploiter par puits. Ce sont : 1° La Société de Vezin-Aulnoyo, à Homécourt ; 2° MM. de Wendel et C' c , à Jœuf; 3° La Société de Pont- à-Mousson, à Auboué; 4° La Société de Moutiers, à Moutiers ; 5° La Société des aciéries de Longwy, à Tucquegnieux ; 6° La Société des aciéries de Micheville, à Landres; 7° La Société des aciéries du Nord et de l'Est, à Pienne (près Landres). En Allemagne , les puits en exploitation ou en préparation sont ceux de : 1° La Société des hauts fourneaux de Rumelange, à • Ottange ; 2° La Société d'Angleur, à Audun-le-Riche ; 3° La Société d'Aumetz-la-Paix, à Aumetz ; 4° La Société Krupp, à Aumetz; 5° La Société de la mine Reichsland, à Boulange ; 6° La Société Rœchling et C i0 , à Angevillers; 7° La Société de Rombas, à Montois; 8° La Société de la Moselle, à Sainte-Marie-aux-Chênes. Exploitation à ciel ouvert ou par galeries à flancs de coteau. — Tout le minerai produit par les gisements de l'Est avant le fonçage des puits dont nous venons de parler était extrait à ciel ouvert ou sorti à flancs de coteau par des galeries partant des affleurements. C'est encore uniquement par ces deux procédés que le Luxembourg arrive à produire annuellement 6 millions de tonnes.

DE

LA LORRAINE

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Toutes les mines du groupe de Longwy-A^illerupt sont également exploitées de cette façon (vallées du Coulmy, de la Chiers, de la Moulaine, de la côte Rouge et de l'Alzette). Les couches de minerai étant situées audessus des thalwegs de ces différentes vallées, il est facile d'extraire le minerai sans être gêné par les eaux. Trois mines cependant (Godbrange, Tiercelet et Bréhain), dont le pendage ne se fait pas vers le thalweg, ont dû installer des pompes électriques pour assécher les travaux. La traction électrique est également employée dans les deux premières de ces entreprises. Elle l'est aussi dans les mines de Micheville et Bréhain. En Allemagne, les affleurements du minerai se rencontrent dans les vallées de l'Alzette, d'Ottange, de Volmer ange, de la Fentsch, de l'Orne et de la Mance. Les coteaux de rive gauche de la Moselle qui se développent entre ces trois dèrnières rivières montrent également les affleurements de la formation ferrugineuse. C'est dans la partie méridionale de cette ligne de coteaux que se trouvent les mines d'Ars-sur-Mosefle, qui étaient déjà exploitées au moment de la possession française. Dans la vallée de l'Orne, des extractions considérables ont lieu par galeries, aux mines de Moyeuvre, de l'Orne, Lothringen, Saint-Paul et Rosselange. Les deux premières sont obligées, en raison d'un avalpendage qui ne peut s'assécher par galeries, d'avoir des puits d'exhaure (à Moyeuvre Petite et à Franchepré), munis de pompes très puissantes. On a eu à tirer, des travaux do lamine « Orne », jusqu'à 30 mètres cubes par minute. Il existe aussi des affleurements dans la vallée du Conroy, qu'on a exploités quelque peu autrefois. Dans la vallée de la Fentsch, à Knutange, la Société des Hauts Fourneaux de Fontoy est en train d'établir une galerie à grandes dimensions d'une section utile de