Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 314]

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620 LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉVAUX.

mulent autour de l'orifice en forme de cheminées jusqu'à

ce que leur hauteur soit telle que la source ne puisse

plus jaillir et forme une vasque tranquille au fond d'un puits. Cette charge, superposée au griffon d'une source, a pour effet nécessaire d'amener dans la source une tendance à sortir en un autre point voisin. Mais ici on se

trouve garanti contre ce danger par le revêtement de béton romain qui préserve contre une fuite à l'aval et par les murailles de rochers surplombant les sources Sur les trois autres faces qui les localisent très strictement.

D'ailleurs les sources principales destinées au service des bains ne sont pas soumises à ce régime. Néanmoins il est évident que, le jour où la station se développerait, on aurait tout avantage à ramener les sources au niveau du sol pour augmenter leur débit et à élever, au moyen de pompes, la quantité d'eau que nécessiterait le service des douches.

A part cela, le captage, qui remonte, ainsi que nous l'avons dit, entièrement aux Romains, est fort simple. Quand les Romains ont découvert ces sources, il est évident qu'elles devaient suinter confusément, surtout en d, d', e' (PI. XX, fig. 7) et jusqu'en g, comme elles le faisaient jusqu'en 1830 alors que l'excavation romaine avait été recomblée par les éboulis. Ils ont commencé par entailler le rocher au droit des griffons principaux ab en rejetant les remblais vers g; puis, autour de fosses

où ils avaient circonscrit ces griffons, ils ont mis des massifs de béton. Ces massifs, figurés sur les coupes de la Pl. XXIII, ont une profondeur très inégale, depuis 0 jusqu'à 3,50 et 4 mètres. Comme le sol sur lequel ils reposent a été entaillé artificiellement, cette irrégularité d'épaisseur n'est pas accidentelle, mais voulue : elle correspond au comblement partiel d'excavations dans lesquelles le griffon a été restreint à un puits de maçonnerie, parfois

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même à une simple cheminée de plomb qu'on a laissée ouverte au milieu du béton. En bétonnant la partie d'aval

où se trouvait, en outre, toute la masse des constructions romaines, on aveugla les dérivations secondaires qui n'avaient, comme nous l'avons fait remarquer, qu'une

faible tendance à se porter de ce côté, puisque leur branchement sur la venue principale ab est certainement très voisin de la surface. De notre temps, on n'a pas, à proprement parler, eu de

captage à faire, le captage romain s'étant trouvé grandement suffisant ; on s'est donc contenté de le déblayer, de le remettre en état et toute l'attention s'est portée sur la construction d'un établissement thermal que nous n'avons pas à décrire ici.

BIBLIOGRAPHIE DE NERFS ET D'ÉVAUX

1670. Duclos.

Mémoires sur les eaux minérales adressés à l'Académie des

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