Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 283]

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DÉGAGEMENTS INSTANTANÉS DE GRISOU

AUX MINES DE BESSÉGES.

de l'étage stérile, les terrains ont été aussi assez réglés, mais coupés par des rejets ; ceux-ci paraissent généralement faibles, mais leur importance n'a pas encore pu

n'a pas fait jusqu'à maintenant d'observations sur ces points, et nous devons nous borner à relater les faits

être appréciée. En dessous de l'étage stérile, on a rencontré, à des distances comprises entre 500 et 700 mètres du puits de Brissac, des couches très tendres et très grisouteuses que l'on doit probablement rattacher à l'horizon du

conséquences à en tirer au point de vue de l'exécution des travaux. Ce dernier point offre quelque intérêt parce qu'on semble être conduit, sous certains rapports, à une manière de faire différente de celle préconisée en Belgique, à la suite des nombreux dégagements qui s'y sont produits et dont nous avons pu lire la rela-

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Feljas. Les couches recoupées au-dessus de l'étage stérile, à partir de 2.500 mètres du puits, sont, au contraire, assez dures ; leur charbon brûle sans flamme, éclate au feu, tient de 15 à 16 p. 100 de matières volatiles, de 6 à 16 p. 100 de cendres et renferme énormément de grisou dans certaines régions bien localisées, le reste paraissant, au contraire, en être presque dépourvu. Ce charbon diffère notablement de celui des couches de Gagnières, duquel il semblerait devoir être rapproché par son gise-

qui ont accompagné les dégagements (*), et à indiquer les

tion dans diverses publications (**).

Nous séparerons les dégagements d'après les deux régions où ils sont survenus aux houillères de Bessèges , c'est-à-dire celle de la mine de Bessèges même, et celle du travers-banc de Créai. Cette séparation est, du reste, justifiée par les différences profondes entre les faits de la première région et la plupart de ceux de la deuxième. SECTION DE BESSÉGES.

ment; ce dernier tient de 22 à 24 p. 100 de matières volatiles.

Il s'est produit des dégagements instantanés tant

à

dans les couches rencontrées par le travers-bancs audessous de l'étage stérile que dans celles rencontrées au-dessus ; le caractère des dégagements survenus dans les couches inférieures est le même que celui des dégagements de Bessèges ; il est très différent dans les couches supérieures. La profondeur des points où ont eu lieu ces dégagements, comptée à partir de la surface du terrain, varie de 450 à 550 mètres. Il aurait été très intéressant de connaître les pressions qu'exerce le grisou dans le charbon aux divers points où se sont produits des dégagements, la composition du charbon en place, celle du charbon projeté, etc. Malheureusement, la Compagnie houillère de Bessèges

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Dégagement 1. Couche Saint-Auguste Ter. Descente du septième au huitième étage.

La couche Saint-Auguste Ter est coupée un peu audessus du septième étage par un rejet direct, presque en direction,

qui la ramène au-dessous du septième et

qui a obligé les exploitants à la rechercher en suivant la couchette Ter, et un petit travers-bancs descendant (fig. 1, Pl. XXII). Le 10 août 1886, on tenait la couche déjà depuis quel(*) Comme le fait remarquer M. Arnould dans son Étude sur les dégagements instantanés de grisou du bassin belge, les plus petits détails ont souvent une importance capitale. (**) Arnould, Étude, etc., 1880; Ilarzé, Mesures à prendre en

vue des dégagements instantanés (Ann. des travaux publics de Belgique, 1885, t. XLIII); Dufrane, les Dégagements instantanés de grisou (Bulletin de l'industrie minérale, 1887, 30 sér., t. I).