Journal des Mines (1809, volume 25) [Image 112]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

116

SUR DES EMPREINTES

Les couches de la formation du sable ou phi-

tôt du grès marin, qui recouvrent les sommités des collines dont nous venons de parler, ren-

ferment des coquilles Marines très-nombreuses, et ces coquilles sont, ainsi que l'ont reconnu MM. Brongniart et Cuvier, analogues à celles

de Grignon. Les couches de marnes inférieures au grès et au sable , contiennent : les premières, des coquilles fossiles d'huîtres et des empreintes de tellines et de cérithes ; les dernières, des troncs de palmier. -

MM. Cuvier et Brongniart ont trouvé à

Romainville et à la butte Chaumont seulement, .dans ceedernières couches , des Coquilles qu'ils rapportent au genre des lymnées , dont les espèces vivantes ne se trouvent que dans les eaux douces. La partie supérieure de la formation gypseuse proprement dite qui vient ensuite, ou

la première masse des ouvriers (la troisième de MM. Brongniart et Cuvier ) , contient en .presque totalité les ossemens des mammifères inconnus, que ce dernier savant a décrits sous les noms d'anoplotherium et de palotherium (1). On y voit aussi quelques ornitholithes , des os de tortues et des débris de pois-

217

DE CORPS MARINS.

des portions d'ossemens d'oiseaux

(I.)

et de

quadrupèdes (2).

Jusqu'à ce jour on ne connaissait aucun

fossile dans la première masse ; la troisième. des ouvriers, ou la plus profonde, celle qui doit recouvrir immédiatement la formation du calcaire grossier, si l'on en excepte cependant

les coquilles de visses avec leurs noyaux , indiquées par M. Desmarest père dans son Mémoire sur la Constitution physique des couches de Montmartre (3) ; mais cette indication avait été négligée (4). La lecture du. Mémoire de MM. Cuvier et Brongniart nous ayant inspiré le désir d'étu.dier sur les lieux la constitution géologique de Montmartre, nous y fîmes plusieurs courses,

dans lesquelles nous nous proposâmes d'examiner successivement les diverses masses ou couches qui composent cette colline, et nous commençâmes par la masse la plus basse. La carrière dans laquelle elle est la plus apparente, est abandonnée depuis long-tems; elle est située au Nord-Ouest et au pied de Montmartre, près le lieu dit la Hutte au garde. Les couches -y sont bien à découvert sur un développement de cent cinquante pas.

sons.

On'irouve principalement dans la seconde masse gypseuse ou celle du milieu, dés squelettes de poissons , mais ils y sont fort rares. On y rencontre, et moins fréquemment encore, (i) Ann. dit MuS.',, d'Hist. nat.

(i) Dans le banc nommé les noeuds. Dans les moutons.

Mém. de Piast., t. 5, p. 46, no. 3. Depuis la lecture.de ce Mémoire nous avons eu oc,.

easion de connaître ces Notes, de M. Coupé, Joum. de Phys. tom. 61 , p. 38o et nous y avons retrouvé aussi l'indication des coquilles fossiles dans la basse masse.