Journal des Mines (1804-05, volume 17) [Image 194]

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chargé de parties végétales

entraînées des nombreux pâturages et des_ forêts de ces montagnes. .

La Durance , depuis sa réunion à la Clarée jusqu'à la Rousine sur riVe droite, et depilis le Servières jusqu'au Soscedon , gauche , reçoit successivement les délaiSsées des torrens qui descendent des montagnes de l'une ou l'autre rive. Quelques-uns deceS,torrens à leur confluent, Tortent , il ést vrai, quelquefois préjudice -au sol naturellement fécond de la Durance mais lorsque les eauXide celle-ci -ont de nouveau, élaboré et charrié mêlé-leurs attérissemens avec ceux qu'elles en', traînaient déjà, elles forment des dépôts fertiles 'et précieux, qui dans quelques endroits permettent de comparer cette... vallée et ses produits à:la riche vallée deyllsère ou, du -Vandan , et à. ses belles Tprciductioris.

Tels son.t,A.°. les plateaux du grand Villars et dé Prelles -sous Briançona91avant la Roche-, Baron , où fut autrefois la grande cataracte qui retenait les eaux de la Durance, formant4lOrs un grand lac de toute cette étendue où nous retrouvons les limons précieux dela Guisanne et de Servières , fondus en 'une :terre légère-, sableuse et fertile, mêlée dans- de leunies,proportions avec l'argile et la chaux. ',F 2". Le bassin de l'ancien lac, qui-..eétendait depuis la Roche-Baron, sous Queyrières,j-us7 qu'aux digues du confluent de la Gironde et de la Durance, où cette rivière est aujourd'hui profondément encaissée dans des montagnes calcaires. Le fond de -ce bassin est gras et fertile; il offre une riche culture. Le déversoir de

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ce lac ou ses cataractes:, se reconnaissent encore

près du Pertuis-Rostan , où on prétend recon.naître le chemin fait par Annibal au moyen du feu. Le Pertuis-Rostan rappelle encore plusieurs époques remarquablesdansPhistoire. Une grotte voisine; dans des touches calcaires- contournées -, 'était dédiée -à César, comme l'indiquait une :inscription sur-la -porte de cette caverne.: Une 'longue :tnuraillerflanquée de-Ytoutsuom breusEisi. s'étendait de rune àl'antre'aniintagneet barrait toute' :la vallée. On ignore ;l'époque de la construction de cette 3°. Le fond de-l'Argentières j;iai-w!confluent del'Alp-Martin etdela Durance; tek-ré, graSSerifertile et, mêlée de:,:sable , dans de bonnes pro-: portions. Les bassins de la.B oche et de Saint-Crépin sur-Embrun, qui se trobvèrent iplacesi:dans un: lac qui s'étendait jusqu'au-delà déeSaint-Cle,i. ment, aux con fluens de la Coulaunet Riou-pare , recevant l'écoulement de da-Biaisse , de de ;toutes les; autres rila- Conlar,, du Guil:

vières que j'ai nommées suCcessivement. Le grandlac dont ortretrouve encore des vestiges, a laissé dans toute, son ancienne étendue ;) un

dépôt de sable et d'argile qui. recouvre des a.m.a&

de galets et de graviers que la Durancene re-

tourne que trop fréquemment dans ses _crues et dans ses changemens de lit. Quelques parties; de ce grand et riche bassin sont encoree-maré-, caaeuses -les rochers et1 es amas de galets ou de graviers que roulent les torrens , dans ce lit de la Durance , obstruent quelques parties de son cours ; il serait facile de- reconquérir des terrains immenses que .cette rivière- a enlevés et

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